[Book’o’Pif] Avada Kedavra

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C’est marrant la vie. Un des premiers billets de mon blogounet parlait d‘Harry Potter. A l’époque, j’étais à cheval sur le livre, en attendant que le fameux Tome 7 (le dernier) ne sorte en livre, et que le quatrième épisode (ou le cinquième ? Je ne sais plus…) sorte au cinéma.

J’y parlais du fait que j’étais persuadé que Rogue était un vrai gentil, et que j’étais dégoûté par le style qu’ils avaient donné à Voldemort. La fusion entre Fabien Barthez et un cul de babouin.

Aujourd’hui, alors que la seconde partie du dernier épisode (ouh, ça devient compliqué) arrive bientôt dans nos salles obscures, je profite de l’occasion pour parler un peu de ce que je considère, quand même, comme un petit gâchis.

Mon premier contact avec le sorcier date de la fin des années 90. A l’époque, une amie m’en avait parlé en me disant que ça allait devenir un truc de fou, mais je l’écoutais d’une oreille distraite. Quelques années plus tard, voyant ma chérie bouquiner les tomes avidement, je décidai de m’y lancer. Toujours avec cet esprit de contradiction qui m’anime, dans l’espoir de pouvoir dire « c’est de la merde ce que tu lis, retourner faire la cuisine BITCH ».

Oui mais voilà, je lis, et j’accroche. Pire, je fais connaître les histoires du jeune sorcier autour de moi, notamment à ma génitrice, qui accroche aussitôt, et je me mets à regarder les films. (Au départ, j’avais déjà vu les films sans avoir rien lu, les revoir après lecture m’a bien fait kiffer).

Comment ne pas apprécier les premiers tomes d’Harry Potter ? Un monde parallèle au notre, plausible, avec des sorciers, une école de magie à la fois inquiétante et rassurante, un univers bien sympathique. Oui, bien sympathique. Parce qu’on se remémore soudain nos propres années à l’école, et on fait forcément une sorte de parallèle avec nos expériences personnelles, saupoudrées cette fois d’une fine couche de magie et de situations improbables. Et si ma prof de Français de sixième m’avait appris à faire des sortilèges plutôt que de la conjugaison ?

Bref, les premiers tomes d’Harry Potter nous place dans une situation agréable, parfois intrigante, mais où tout l’intérêt, selon moi, réside dans la présence rassurante, de ce cocon qu’est l’école de Poudlard.

Oui mais, voilà, les héros grandissent. Le petit garçon gentillet qu’est Harry Potter traverse l’adolescence et J.K Rowling ne rend alors pas son personnage attachant. Souvent colérique, il nous apparait même comme n’étant pas celui qui souffre le plus. Ce qui me gêne le plus, c’est qu’à aucun moment on ne sent franchement qu’il s’agit du meilleur sorcier de Poudlard, ou bien d’un très bon sorcier. Hermione est carrément plus forte, et elle restera celle qui maîtrise le mieux la magie jusqu’à la fin de la série.

Une série qui gagne en intensité, fort heureusement, au fur et à mesure des tomes. Mais qui perd aussi dans son intérêt principal : l’école. On aurait aimé retrouver l’ambiance explosive d’une classe de Terminale à la sauce sorcier, mais finalement, on se retrouve avec des héros qui ont déserté l’école, pour leur propre survie.

La fin du roman, ce combat chaotique, et ces morts bien trop nombreuses, me parait extrêmement artificielle. Allez hop, on va tuer lui, et lui. Et aussi lui, parce que sinon mon bouquin n’est pas assez triste, pas assez palpitant.

Regret aussi sur l’utilisation de la magie vers la fin de la série. On aurait aimé voir les plus grands sorciers utiliser des formules extraordinaires. Un peu comme le présageait le combat entre Voldemort et Dumbledore, où celui-ci prenait le contrôle d’une statue géante. On aurait aimé voir des invocations, de l’élémentalisme… Bref, des trucs de magie cool qui, sans virer dans l’héroïc fantasy, aurait permis à l’univers d’HP de gagner en cohérence et en immensité. A la place de ça, on a des sorciers qui se tirent dessus avec des baguettes magiques comme si c’était des flingues, et le sort le plus incroyable que soit capable de réaliser Voldemort reste le basique Avada Kedavra. Quel gâchis !

Finalement, on pourrait dire, dans les grandes lignes, qu’Harry Potter tient ses promesses jusqu’au Tome 6, mais que le dernier Tome, le 7, aurait pu être écrit différemment. Oui. J’aurais voulu voir Harry affronter son ennemi de toujours torse nu au dessus d’un volcan en éruption. L’un aurait invoquer un dragon de lave et l’autre aurait alors chevauché un griffon pour pouvoir créer une immense tornade. Puis Voldemort aurait tenté un sort de faiblesse sur Harry pour lui faire perdre -5 en sagesse et…

Bon, toujours est-il que la fin m’a déçu. C’est comme ça, j’y peux rien. Je ne peux m’empêcher de penser qu’il y avait mieux à faire. Placer Harry en véritable héros, un mec qui en impose, moins de mort, et surtout, un Voldemort plus charismatique, et réellement puissant.

Dommage. Mais c’était bien quand même hein. Vas-y pleure pas.


4 Comments

  1. NiWard juin 29, 2011 6:23  

     » One Piece ça me soûle parce que personne ne meurt jamais « .

    ▓ _ ▓

  2. jb juin 29, 2011 6:47  

    Ace est mort dans OP et barbe blanche aussi et brook mais lui il deja mort

  3. Caliken juin 30, 2011 8:24  

    Non mais dans One Piece il s’agit de pirates.

  4. NiWard juin 30, 2011 12:58  

    Ah oui alors ça va.

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