Guillaume Farley

Pour cette quatrième interview musicale, je vais vous parler d’un artiste dont il est souvent question sur CaliKen.fr : Guillaume Farley. Je vous invite d’ailleurs, à la fin de l’article, à relire mes précédentes billets sur ce grand musicos.

Je pourrais vous faire une introduction de folie, vous dire à quel point je suis fan de ce monsieur, mais ça, vous le savez déjà, et si ce n’est pas le cas, vous le découvrirez au cours de cette interview. Une interview qui n’a pas été faite par écrit, cette fois, mais à la terrasse d’un petit pub parisien, avec Guillaume en personne. Du coup, et afin d’éviter de vous pondre un truc trop indigeste, certains passages seront résumés, même si je garde quand même pas mal de citations directes de notre échange.

Allez, c’est parti !

« J’ai toujours chanté, toujours fait le show, raconté plein de blagues… J’avais soif de show à mort. »

Guillaume Farley commence la basse à 13 ans, marqué à l’époque par Level 42…

A l’époque, Level 42 ça m’a changé la vie, je me suis mis à la basse direct, j’étais fou. J’voulais devenir le meilleur bassiste du monde ! Y en a deux-trois qui m’ont tamponné à tout jamais. Y a Level 42, mais aussi Michael Jackson, Al Jarreau et Marcus Miller… Encore hier soir j’étais au Baiser Salé et y a un gars qui est venu me voir « Dis-donc toi ! Tu as bien écouté Marcus ! » … Carrément, je me suis bien mis du Marcus en perfusion. (rires)

Musicien, certes, mais Guillaume est avant tout d’une famille de comédiens. Ce qui explique son petit côté showman sur scène.

Ouais, même un gros côté showman. Et j’assouvis pas toutes mes soifs de show parce que j’aime ça sous tout un tas de formes ! J’ai toujours chanté, toujours fait le show, raconté plein de blagues… J’avais soif de show à mort. Et tout ce qui était blagouse, imitations, chansons, danse, théâtre… J’étais à fond la dedans !

C’est marrant parce que Guillaume se considère avant tout comme bassiste. Mais en faisant la liste des musiciens pour qui il a joué en tant que guitariste, il convient lui-même que finalement, il a un énorme bagage derrière lui dans ce domaine.

Je sais faire des trucs à la gratte, mais ce que je veux dire c’est que je suis très loin des guitaristes qui font des trucs de fou. Je suis guitariste parce que, concrètement, j’ai fait beaucoup de guitare sur des albums de grosses stars. J’ai placé des grattes sur Paco Séry, sur Rozoff, tu vois… quand tu commences à jouer des grattes sur ce genre de dossier…

Plus tard, nous parlons d’Ostinato. Une tuerie sans nom (allez écouter, sérieux) à laquelle il participait avec notamment François Faure (un incroyable claviériste), l’occasion de revenir un peu sur ses « faibles » capacités à la guitare.

Ostinato… J’étais à la guitare là-dedans… Tu vois, comme quoi je dis que je suis pas guitariste, mais j’étais parmi les tueurs à gage ! Je peux te dire que j’ai un peu serré les miches. J’étais avec de grosses, grosses brutes. Les compos étaient super. Heroic Fantasy totale. On aurait voulu en faire plus, mais on a quand même fait pas mal de concerts parisiens, y avait une bonne effervescence. Surtout, on a réussi à mettre dans le disque une énergie scénique qui est toujours hyper difficile à avoir. On a réussi à faire un truc qui fleure la scène. On a fait un revival y a un an, deux concerts de suite au Caveau, mais on a pas réussi à réunir les deux équipes.

« Les rôles s’inversent violemment… Plus t’as de personnalité plus c’est galère d’être sous les projecteurs.« 

Nous parlons un peu de Naturalibus, ce duo musical avec Hélène Mittet, qui lui a apporté beaucoup et qui a duré 8 ans.

Mes premières chansons en français c’était Naturalibus. Toutes les chansons étaient sur cette base là : faire converser un homme et une femme. Et moi ça me libérait d’un truc parce que ça m’évitait de faire de la métaphore et de la fausse poésie, parce que j’avais pas le bagage pour ça. Les premières chansons sont arrivées fin 98, premiers concerts Juin 2001. Premiers démarchages de maquette avec 13 titres, Janvier 2002. C’est là que j’ai essayé de répandre le truc. D’ailleurs ça a bien marché ! A cette époque là c’était génial. On m’expliquait déjà que c’était difficile que c’était la crise du disque… Aujourd’hui, comme le but c’est de faire beaucoup, beaucoup d’argent en peu de temps et que tout le monde comprenne bien ce qui se dit autour, t’as plus le droit de faire un truc complexe et riche. Tout ce que tu dois exprimer doit être simple, établi… sinon les mecs ne mettent pas de blé sur ta gueule.

Boum. Petit tacle sur l’industrie musicale actuelle. Guillaume Farley est un mec entier. Un type gentil, mais qui n’a pas la langue dans sa poche. J’aime ça. Pour lui, il est clair qu’il existe un microcosme musical de musiciens talentueux mais globalement inconnus du grand public.

Mais malheureusement tu sais, les rôles s’inversent violemment… Plus t’as de personnalité plus c’est galère d’être sous les projecteurs. Les mecs qui s’occupent des productions et des médias ne veulent gérer que des crétinos qui sortent d’une télé réalité, faciles à gérer. Tu leur mets une petite carotte de starification devant le nez et tu leurs mets profond. C’est là qu’est la souplesse et c’est là aussi qu’est l’artiste jetable. Sinon les artistes qui ont trop de personnalité, c’est compliqué… Y a trop de nouveautés, ça fait trop d’un coup. Faut qu’on connaisse les chansons, faut que tout soit hyper installé. C’est tragique d’un point de vue évolution musicale…

Je lui rappelle des mots qu’il a dans une vidéo de présentation de lui (cf la fin de l’article) où il explique qu’il fait de la musique « variée » et que, de ce fait, il fait de la variété. Quelque chose qu’il assume complètement.

La variété est un peu morte ces temps ci. Celle que j’ai connu à mon époque… Balavoine, Berger, Goldman… tous ces trucs là… On écrit plus de cette manière là. Aujourd’hui on est complètement du côté Gainsbourg de la chose. Le style d’aujourd’hui a été totalement fait par Gainsbourg dans les années 70’s. Les gens n’ont plus vraiment de fantaisie. Les derniers fantaisistes sont des mecs assez cyniques malheureusement. Et ils sont là quand même. J’aime bien même les cyniques. J’aimais pas Gainsbourg à cause de son cynisme, mais je le découvre aujourd’hui… et je lui trouve un talent incroyable. Le cynisme souvent implique que tu prends un peu les autres pour des crétins. Je n’aime pas la notion de mec qui se croit plus intelligent que les autres. J’aime bien les mecs assez humbles par rapport à ça.

« Des mecs qui jouent bien, j’en vois plein. C’est super, moi j’adore voir un bel instrumentiste… mais je m’en fous. C’est-à-dire que je sais que moi ça peut me toucher parce que parfois, c’est délirant de voir un mec qui joue bien. Mais au fond c’est pas ça qui me touche. Je préfère mille fois écouter Alain Souchon, alors qu’Alain Souchon j’ai pas mon compte musical si tu veux… »

Des musiciens, il en connait un tas… Petit tour de ceux avec qui il a pu jouer, où qu’il a côtoyé de près !

On a partagé trois plateaux avec Volo. Une fois avec Naturalibus et deux fois où j’étais en première partie. Ils sont adorables les Volo, je les adore. Humainement ils sont vraiment incroyables. Super gentils, super doux  J’ai découvert Volo parce que les gens me disaient « entre Naturalibus et vous y a un truc et tout ».

Juan Rozoff. Je suis tombé ouf de lui quand j’avais 17/18 ans. Il a libéré quelque chose dans mon esprit. Il m’a fait comprendre que certaines choses étaient possibles. Ce qui est fort chez Rozof, c’est qu’il a une élégance dans sa manière d’être un cochon. Son premier album « Jam Session » le son est dégueulasse, cheap… mais l’aspect nasty dans ce qu’il fait… Déjà tu mets longtemps à comprendre que c’est du français… Et les paroles hyper sexy. Il avait 21 ans quand il faisait ça, c’était un autruchon !

Sur Maison Rozoff, c’est moi qui ait mis toutes les basses. Mais j’ai été principalement à la guitare chez Rozoff. Le bassiste; Mounir, c’est lui qui a joué le plus longtemps avec Rozoff. C’est un tueur. Lui il est vraiment dans un style il lâche rien. Minneapolis, Prince à mort.

On parle longuement de cet ovni musical qu’est Juan Rozoff (qui sait, un jour peut-être, une interview musicale de lui, je prie très fort), et de son style. On peut dire que ce type a marqué Farley. D’autres aussi d’ailleurs, comme Gotainer, Renaud… Marqué, mais pas forcément inspiré…

Je suis un fan de Renaud total ! Mais Renaud musicalement c’est pas mon univers du tout. Et pourtant y a personne qui me bouleverse comme Renaud, y a personne qui me fait rire et pleurer comme Renaud, personne ! Je crois pas être vraiment très influencé par Renaud parce que j’ai pas cherché à aller par là. C’est exactement comme Gotainer. J’suis un immense fan de Gotainer, mais j’ai pas cherché à aller par là non plus. J’avais plus envie d’aller vers un truc comme un Balavoine, Lavilliers, plus brut de décoffrage sans aucune prétention littéraire.

On continue de parler de zicos… sOem, notamment, que j’ai découvert grâce à lui, et qui m’a fait l’honneur d’être ma première interviewée !

Elle envoie sOem, elle est saisissante. C’est une meuf hyper intéressante, elle est hors du commun. C’est pas du tout la petite nana qui pense qu’à sa gueule, elle a un vrai regard sur la vie, elle est un peu mysticos…

On parle aussi un peu de Yannick Soccal, un excellent saxophoniste, que j’ai pu rencontré lors d’une Jam Session au Caveau des Oubliettes… avec Guillaume, bien sûr !

Tu connais Yannick ? C’est un ange, je l’adore. J’adore ce mec, c’est mon tepo. Ca fait bien 12-13 ans qu’on se connait. C’est lui qui jouait sur mes maquettes, même sur Naturalibus, quand j’avais besoin d’un sax c’est lui que j’appelais.

« Trouver un son intéressant, c’est quand il y a des instruments un peu malmenés, que tout ça est dans un truc un peu organique, avec un choix, des partis pris… Oser quelque chose au niveau du son, de l’esthétique. »

A force de discuter avec Guillaume, je me rends compte que, malgré le fait qu’il soit un musicien professionnel, il est beaucoup plus séduit par un artiste imparfait mais qui lui fait vivre quelque chose, que par quelqu’un de très technique mais qui ne dégage rien. Ça peut vous paraître bizarre, mais je ne m’attendais pas à ce genre de réponse.

Des mecs qui jouent bien, j’en vois plein. C’est super, moi j’adore voir un bel instrumentiste… mais je m’en fous. C’est-à-dire que je sais que moi ça peut me toucher parce que parfois, c’est délirant de voir un mec qui joue bien. Mais au fond c’est pas ça qui me touche. Je préfère mille fois écouter Alain Souchon, alors qu’Alain Souchon j’ai pas mon compte musical si tu veux…

Dans la musique, il faut donc se livrer…

Totalement. De toute façon c’est à ça que sert de faire des chansons. Et puis d’ailleurs ça m’intéresse pas d’entendre des gars qui se livrent pas. Les gens me demandent pourquoi j’aime pas Sinclair. Il a oublié de se mettre lui-même dans les chansons quoi. Et pourtant y a plein de gens qui me comparent à Sinclair et c’est horrible. Pour moi c’est le vide interstellaire… Le mec il est là, il fait de la zic sympa, parce que c’est un bosseur… Mais je m’en fous, il me fait pas rire, il me fait pas pleurer, il me met dans aucune émotion. Ce qu’il me raconte ça me touche pas….

Des chansons dans lesquelles il se livre, Farley en a quelques unes. Certaines, peut-être trop d’ailleurs, comme « Je suis seul » qu’il a beaucoup changé depuis la version de son EP 5 titres et qui était le grand absent du premier album « En Guise de Bonjour ». D’ailleurs, il n’est même pas sûr de l’inclure dans le second album. Car oui, second album il y aura, mais on revient là-dessus un peu après !

« Je suis seul », c’est un problème d’interprétation. Tu aimes le texte, tu aimes la zic, tu les mets ensemble, y a un truc qui se passe, tu kiffes un peu, mais t’es pas sûr, tu sais pas exactement dans quoi vraiment tu peux t’abandonner. Il faut l’entendre avec du recul pour s’en rendre compte. Où est le soucis ? C’est ptêtre la mélodie, c’est ptêtre la façon de placer ma voix… Je crois que j’ai viré « Je suis seul » à cause d’une interprétation trop sensible… Parfois tu te dis « c’est bon j’ai pris du recul » mais en fait il faut se poser les bonnes questions et se regarder sérieusement en face et c’est hyper dur…

« Je suis seul » n’est pas le seul morceau où Guillaume se livre. Un autre « Prendre la fuite » semble véritablement autobiographique. Aurait-il pu jarter de l’album, lui aussi ?

Complètement. Y a une autre chanson qui s’appelait « l’Ardoise » et qui a dégagé pour les mêmes raisons, parce que j’aimais la zic, j’aimais le texte mais les deux ensemble, il y avait comme un truc victimisé et je me disais « ah Guigui, pas bien ». Et Prendre la Fuite, j’aurais pu la dégager pour les mêmes raisons. Tu te fais piéger par ces conneries et puis ta manière de chanter, des trucs que tu maîtrises pas tant que ça…

D’autres compositions, d’apparence plus drôles, sont également tirées d’histoire persos, comme « Le Blues du Portable ». Une instru déjantée où la ligne de basse imite le son que fait une enceinte lorsqu’un portable en communication passe à côté : génie ! Tiens, écoutons…

Je suis très fier de ce morceau. C’est vraiment un morceau fou. Je me rappelle très bien quand je l’ai maquetté. C’était il y a dix ans. Je faisais référence à une époque où ma meuf du moment me trompait. Elle était loin et je sentais que ça partait en couille, que je la perdais, je comprenais pas ce qu’il m’arrivait, ce qui m’échappait. J’ai voulu décrire ces moments où le seul moyen de discuter avec elle c’était la machine… Tu sais que ça te glisse dans les doigts, que c’est quasi mort, et toi tu regardes la machine et tu te dis « le seul moyen que j’ai de garder cette meuf c’est ça, et en même temps c’est tout petit dans sa poche et ça n’a rien à voir avec l’entourage dans lequel elle est » sachant que mon rival il est là, présent, et moi je suis filtré par la machine. Je suis le relou, le nom qui s’affiche…

Un album que je vous conseille, mes petits lecteurs même si, de l’aveu même de Farley, il n’a pas du tout marché. Un album qu’il ne referait pas. Pas comme ça, mais qu’il ne renie pas non plus. Sa musique a-t-elle évolué ? Explications.

Mais j’ai quand même compris des trucs depuis que je l’ai fait. Et le fait que ça marche pas autant que ça, ça m’a bien déprimé. Je me suis demandé ce que j’allais foutre, qui j’étais là-dedans…de bonnes vieilles questions, ce qui est normal, ce qui est sain. Quand je vois les concerts que je fais… c’est pas pareil. Mes chansons aujourd’hui sont plus sur la rigolade et la légèreté. Je suis très content de En Guise de Bonjour (NDLR : la chanson, pas l’album). C’est un morceau que je pourrais chanter encore longtemps. Il y a des morceaux que je n’ai plus envie de chanter. comme J’étais le Premier. Des trucs où toi tu avances mais d’un seul coup…J’suis content d’avoir fixé ces chansons… Parce que je pense que c’est important de fixer les choses. Aujourd’hui je referais pas, j’ai pas les mêmes clefs. Et puis y a tout un tas de choses qui changent la donne. En Guise de Bonjour c’est le fruit de presque 10 ans de boulot, seul dans mon studio à faire plein de chansons. A avoir besoin de fixer ça, même si je me rendais compte en le faisant que ça allait être difficile.

Guillaume veut jouer des morceaux plus détachés, plus second degrés, notamment L’énième connard. C’est marrant, parce que c’était la façon dont il s’était présenté la première fois que je l’avais vu, en première partie de Gotainer « Je suis l’énième connard avec sa guitare ». Ce qui est marrant aussi, c’est que Guillaume se souvient de mon article de l’époque qui parlait de ça. Lui commençait sa première partie par cette phrase, moi, mon billet par cette remarque. D’ailleurs, l’énième connard sera peut-être le porte drapeau de ce nouvel album. MAIS PARLONS-EN BON SANG, DE CE NOUVEL ALBUM !

Aujourd’hui j’ai envie d’aller vers des chansons moins rythmées. Et puis c’est tellement mal vu en France de faire des trucs rythmés, de groover… Ça biaise complètement le texte. En France les gens ont un problème avec les codes de la musique noire américaine. Si tu exerces ces codes là sur des chansons en français c’est pas très bien vu. Il faut vraiment avoir une esthétique d’écriture qui va complètement dans le sens du truc, je dis pas que c’est pas trouvable mais c’est très difficile. Je sais pas exactement comment ça va se passer… Il est possible que les maquettes que j’ai préparées chez moi soient le socle de ce nouvel album. Je vais les retravailler puis les mixer pour en faire l’album… et surtout passer par les oreilles averties de mecs qui peuvent tirer le meilleur de ce que tu as fais chez toi. J’ai pas envie d’arriver avec une réal comme j’ai fait sur le premier disque. Je me trouvais avec des supers moyens et une liberté totale… En fait je cherche à restreindre cette liberté. J’essaie de trouver des contraintes qui soient en accord avec ce que je veux proposer. Au final, tout bien faire sonner, ça fera un disque comme j’ai fait avant, c’est à dire pas très intéressant. Il faut trouver un truc où il y a des choses que tu devras soigner et d’autres dont tu te fiches. Et c’est là que tu peux trouver un son intéressant, c’est quand il y a des instruments un peu malmenés, que tout ça est dans un truc un peu organique, avec un choix, des partis pris… Oser quelque chose au niveau du son, de l’esthétique.

Un artiste accompli, mais qui cherche à explorer des choses, des voies, différentes. Une manière de faire cheminer sa musique et ses créations, une sorte de perpétuelle remise en question de ce que l’on fait, sans renier ni haïr ce que l’on a déjà produit. Oui, je l’avoue, il y a en Guillaume une sorte de modèle dont j’aimerais m’inspirer. Un artiste qui assume ses défauts et qui va de l’avant, qui tente de faire ressentir des émotions profondes et qui a un sacré, sacré talent. Allez, une dernière petite citation de notre longue conversation, alors que je lui demande comment se concrétise sa colère dans ses compos.

Moi je suis pas rock’n’roll du tout, moi mon école c’est Earth Wind and Fire, Kool and the Gang. Des trucs sweet, happy à mort.

Merci Monsieur Farley. Merci.

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