La fin du jeu

Game

L’évolution du logo de l’enseigne, avec un peu d’humour noir…

Les temps sont durs, parait-il. Parfois on dit ça sans vraiment en voir les causes, et parfois elles nous sautent à la gueule comme du riz laissé trop longtemps dans la casserole et qui voudrait nous attaquer le visage parce qu’on l’a mal cuisiné (si, si).

Ainsi, la Fnac va très mal, les licenciements vont bientôt pleuvoir, Virgin ferme boutique, et l’enseigne Game, spécialisée dans la vente de jeux vidéo va également fermer. On peut se poser beaucoup de questions, essayer de trouver des causes, des coupables et se demander comment tout cela est arrivé, mais je ne pense pas disposer d’assez d’éléments pour y répondre, et cela me dépasse. Comment une chaîne de magasin qui avait l’air de marcher vraiment bien au début des années 90, et où j’allais régulièrement, à l’époque où jouer aux jeux vidéo était encore un peu confidentiel, a-t-elle pu péricliter ainsi ?

Des reprises, des reventes, un changement progressif de logo, une adaptation plus ou moins bancale à un marché qui change rapidement, des reins moins solides que son concurrent direct, Micromania, peuvent expliquer en partie la situation actuelle de Game, qui avait déjà montré d’inquiétant signes, d’abord en Angleterre l’année dernière, puis en France, petit à petit.

Ces dernières semaines ont été l’occasion de voir de mes propres yeux l’agonie d’un endroit où j’allais régulièrement. Avec des soldes très agressives, pour ne pas dire un déstockage, des rayons vidés par des clients qui parfois, revendaient ensuite sur le net, pas forcément au courant de ce que vivaient les vendeurs, à l’avenir plus qu’incertain et au moral fortement ébranlé. Avec ma carte, j’ai été faire un tour Lundi au Game de Bastille, et l’ambiance était étrange. Des vendeurs qui assuraient encore le service, avec un sourire fatigué sur le visage. Deux euros sur ma carte Game qui m’ont suffit à acheter un jeu de catch en solde, histoire de faire mon dernier achat symbolique dans ce magasin où j’ai beaucoup traîné, plus jeune, avant que le côté commercial ne commence à me rebuter. Lorsque l’enseigne s’appelait encore Score Games et que je venais y trouver des jeux dont j’ignorai parfois même l’existence. J’y avais acheté Goldeneye 64… souvenirs…

Une grosse pensée pour les gens que je connais et qui bossent, pour l’instant, encore quelques temps à Game, en leur souhaitant un avenir meilleur. La fin d’une histoire pour le magasin, mais le début d’une nouvelle pour eux, je l’espère !

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