Le musée du jouet de Poissy
J’ai essayé de trouver une typo qui fait peur mais non : rien n’est au niveau de ce que j’ai vu ce matin. Ce matin ? Et bien ce matin, j’ai été au musée du jouet de la ville de Poissy. Pourquoi ? Ne me demande pas, s’il te plait. Laisse-moi te commenter cette visite. Peu de mots, beaucoup de photos.
J’aime pas les poupées. J’aime pas les vieilleries. J’ai été giga servi !
Des visions de peur. Des souvenirs terribles qui me hantent. Leurs regards sont comme figés par la mort et le temps. Je poursuis ma visite. L’odeur d’ancien me fait peur. Je m’imagine seul dans ce musée. Elles me regardent, tournent leurs têtes et s’arrêtent dès que je me retourne, leurs sourires sont bloqués sur le visage, comme des diables miniatures.
Qui me dit qu’elle ne sort pas du tableau, la nuit, pour jouer avec ses poupées, non utilisées depuis tellement longtemps. « Je veux jouer toute ma vie. Toute ma vie, maman. Pourquoi la grippe yougoslave de 1879 m’a emportée si tôt ? HouuuuUUuuuu » Le bad trip continue.
Qui t’a modelé, étrange enfant. Qui a eu envie de te faire si moche. Pourquoi fallait-il que ça arrive ? Que quelqu’un te déteste à ce point ? Quel enfant voudra te prendre dans tes bras. A part ce futur tueur en série du Vaucluse ?
Quelle petite maison ? Quelle petite prairie ? Je ne vois là qu’un visage de soixante ans posé sur le corps mort né d’un pauvre enfant du temps jadis
Que me veux-tu petit enfant ? Je ne suis pour rien. Je ne suis venu que… je ne suis pas venu, non. Ne me regarde pas. NON !
On est combien sur terre ? 6 milliards ? Plus ? Allez, sur ces 6.000.000.000 personnes, une doit être excitée par cette poupée. Entre rouage, nudité, et impression de mort, moi, je passe mon tour…
Dites-moi qu’il n’est pas empaillé. Je vous en prie.
Un bébé ? Quel bébé ! POURQUOI ? Pourquoi ces yeux ? Qui t’a tué ? Pourquoi cette couleur de peau ? Pourquoi ces habits ? Mais vous ne connaissiez pas le sens du mot « mignon » à l’époque ? NE ME REGARDE PAS ! AAAAAAAH.
Non mais là. Sérieusement. Sérieusement ! SERIEUSEMENT POURQUOI ?
J’essayai de contrer le sort par l’humour. L’humour, ma seule arme face à tout ça. Ma seule arme face à ce monde engloutissant mon âme et ma conscience. Mais c’était trop tard. Trop tard. Je le savais, elle me regardaient. Toutes.
Et puis l’horreur a fait son apparition. Ces jouets dont on ne sait rien. Ce petit nageur tétraplégique, jadis dans les mains d’un enfant qui dort désormais dans un paisible cimetière. Tu comprends que je bad ? Non mais sérieux ? Tu comprends ? Et ce chien continue de me fixer ! CE CHIEN CONTINUE DE ME FIXER !
Et là, j’arrive dans cette salle et je me dis : ils le font exprès. C’est pas possible. Cette « chose » nous toise du regard. Il nous accueille au second étage. Pour nous faire comprendre qu’ici, c’est définitivement pas pour le petit CaliKen. Une vision de l’enfer, t’entends ? Les frissons qui me parcourent l’échine pourraient me transformer en Mister Freeze. Mais je suis fort. Enfin j’espère…
Cette petite fille dans un coffre. Non mais les mecs, vraiment… vous auriez fait un cercueil c’était pareil ! IL ME FAUT PARTIR D’ICI MAINTENANT ! VITE !!!
Ok. C’est quoi cette tête en haut ?
NOOOOOOOOOOOOOON !
Ils me courent après. Il faut que je m’enfuis.
Le cauchemar continue, je cours, je cours… Ils sont devenus VIVANTS.
Et ils me suivent ! C’est fini. Je…
AAAAAAAAAAH.
WTF…
Putain. Ça range la maison des poupées de Disney au rang de « petite bouteille d’eau à la fraise « , ce qui équivaut à -4 sur 1000 sur l’échelle de l’horreur, sachant qu’un slip de Valéry Giscard D’estaing vaut 327, un clown mangeur d’enfants 549, et ta mère 2000.
ah… je t’avais prévenu que c’était des vieux trucs!!!! mais franchement là ça file un méchant coup de vieux…
C’est affreux ! On dirait les participants à un congrès des jeunes de l’UMP !
Merci monsieur. Vous faites partager le patrimoine de la FRANCE. Cest grâce à des gens comme vous que ce genre de musée survivent.
Orphelinement votre.
Y’a pas un musée du chien en peluche ?