Je suis né, mon cœur bat, je vis. Je mourrai quand il aura cessé de battre, pas avant. Tu m’entends ? Pas avant ! Le temps n’est rien, si ce n’est un obstacle. Les souvenirs des temps joyeux, engloutis par le conformisme pantouflard qui prône l’idée selon laquelle la flamme ne s’éteint pas, mais s’amenuise progressivement, me confortent dans cette idée : me battre pour retrouver la flamme.
Quand est-ce que mon cœur a battu pour la première fois ? Je veux dire par là, quand est-ce que je l’ai réellement senti dans ma poitrine, sans faire de sport, sans avoir peur, non, juste pour une pensée, un désir, une envie. Depuis quand ne bat-il plus avec cette intensité ? Est-ce mon lot ? Est-ce notre lot à tous de s’embourber tranquillement dans cette boue à la fois confortable et indigeste qui fait notre vie quotidienne ? SERIOUSLY ?
Je refuse cette hypothèse ! J’ai pas signé pour ça. Mon coeur n’est pas un ptit moteur que tu lances fort d’un coup puis que tu mets en vitesse de croisière, comme sur un bateau quand tu tires d’un coup, pour amener Tatie Ginette aller pêcher le Jeannot. VROOOOOUM, VROOOOOOOUM ! pot pot pot pot pot, puis calme plat sur le lac de mon Cul !
J’en ai rien à battre, j’irai creuser le sable jusqu’à saigner des mains, j’irai chercher jusqu’au bout pour retrouver ce que j’ai perdu. Je suerai toutes les larmes du monde jusqu’à trouver ce qui est enfoui sous ce putain de désert de ta mère la dedin. Et si t’aimes pas les billets de blogs où tu comprends pas vraiment ce que ça veut dire, et bah rassure-toi, c’est le premier et le dernier. Enfin je pense.
Hébé !
J’ai tout compris et je suis des utopistes qui pensent que non, l’embourbement dont tu parles n’est pas une fatalité, et le coeur battant, vaillant, une quête noble et à échelle humaine.
Et bah on est au moins deux Bap. Ca fait plaisir =)