Marathon mon amour

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Allez hop, un petit article autocentré, cela faisait longtemps ! Si, si, je te jure ! Mais en même temps, il trouvera écho chez tous les coureurs, et, je l’espère, chez tous ceux qui souhaitent préparer un jour ou l’autre l’épreuve du Marathon !

Il y a quelques temps, je vous parlais du plaisir de courir et de mon objectif : participer au Marathon de Paris 2015. Nous étions en Octobre 2014, je préparais alors le 10 KM de Paris, que je terminai assez facilement, malgré un rhume. Depuis, mon inscription au Marathon est effective et celui-ci aura donc lieu demain… Un CaliKen entre flippe, curiosité et impatience. Récit de plusieurs mois très spéciaux pour moi… (Les jolies photos sont de Louisegoingout)

42,195 kilomètres

Je ne vous rappelle pas la légende du Marathon, dont la distance correspondrait à la course que fit le messager Philippidès entre Marathon (la ville) et Athènes, soit 42,195 kilomètres. Une épreuve olympique et légendaire, qui se déroule aujourd’hui dans plusieurs grandes villes du monde. Il existe également des Semi-Marathons avec une distance divisée par deux, et largement plus accessibles. Si un 5 ou un 10 kilomètres peuvent être parcourus avec un peu de légèreté, un Semi demande déjà un poil plus de préparation. Autant dire que courir le véritable Marathon, c’est encore une autre limonade ! Pourquoi ? Et bien il faut savoir que, lorsqu’on fait une activité physique comme la course à pied, nous puisons notre énergie dans le glycogène, naturellement présent dans notre corps. Sur une distance et une durée aussi importante qu’un Marathon, les choses se compliquent, car nous épuisons généralement toutes nos réserves de glycogène. Le corps va alors chercher de l’énergie dans la graisse, mais le transfert d’énergie est plus lent et moins efficace. De fait, seul le mental peut compenser la différence. Le mental, voilà donc un critère apparemment très important dans un Marathon.

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D’abord la jambe gauche, toujours…

18901_10153244342934429_1955236329753194407_nL’échauffement est important, et, dans mon cas, primordial, depuis ma blessure au ligament croisé en 2012.

La préparation

Si votre petit CaliKen est aussi bien informé, c’est que depuis le début de ma préparation, je me documente pas mal sur le sujet, notamment grâce aux trois guides proposés gratuitement par le site du Marathon de Paris. Des guides qui, soit dit en passant, sont vraiment excellents. Très instructifs, ils ont aussi un côté psychologique important. En effet, tout en rappelant la difficulté de l’épreuve et l’importance de la préparer avec sérieux, ils dédramatisent également la situation, et motivent énormément le futur marathonien. Du coup, on se motive, on se sort les doigts, et on commence l’entraînement. Contraignant, mais réalisable, celui-ci débute plus de trois mois avant le Jour-J. Ayant eu des petites complications d’ordre nasal (rhumes à répétitions, polype dans le sinus, etc.), je n’ai pu commencer l’entraînement que début Février, avec un bon mois de retard. Heureusement, une semaine de congé réservée à une reprise en douceur, couplée à des courses régulières fin 2014 (et un bon temps au Semi-Marathon de Boulogne) m’ont permis de rattraper le retard.

Et du coup, me demanderas-tu, ça se passe comment ?

Et bien, ce n’est pas très compliqué, ma petite Huguette. Il faut courir régulièrement, au minimum deux fois par semaine, être progressif, ne pas brûler les étapes, soigner son alimentation et surtout, surtout, être à l’écoute de son corps. Le mien m’a demandé d’arrêter l’alcool totalement pendant trois semaines, histoire de me purger, et de manger des pâtes et du thon. Si, si, je te le jure, il me l’a dit. Bref, je commence donc, début Février, par un petit 10 kilomètres à allure pépérou, sans me presser, je complète par mes premiers fractionnés en salle de sport, sur tapis roulant (plusieurs minutes en sprint, plusieurs minutes en footing traditionnel) et un peu de musculation. Petit à petit, voyant que je n’ai pas trop perdu, j’augmente les distances, je passe à 15 easy, je complexifie les fractionnés et je m’inscris à un 15km, celui de Charenton, et au Semi-Marathon de Rueil Malmaison (celui de Paris étant déjà plein et beaucoup trop cher !).

10003528_10153244343024429_2804015940899468168_nMusique, podcast, GPS, parcours et coach vocal… le smartphone est devenu le compagnon indispensable du runner !

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De progrès en progrès

A force de manger moins gras et de faire de la muscu… je te le donne en mille Émile : je prends du poids. Deux kilos de gagnés, et pourtant, l’impression d’avoir maigri. Le 15km de Charenton se passe bien, en y allant mollo. Le Semi de Rueil, quelques semaines plus tard, en attaquant plus, me conforte dans mes bonnes sensations. 1 heure 50, soit une belle amélioration face au Semi de Boulogne en Décembre (1h58) et une véritable fessée pour mon premier Semi, celui de Paris, en Mars 2014 (2h08). Petit à petit, le corps s’habitue à la course, et j’augmente mes distances en solo, rendant les 15/20 km réguliers, et allant parfois jusqu’à flirter avec le 30, sans passer la barrière fatidique.

Et oui, car il existerait un mur à partir du 30ème kilomètre… Ce mur, je l’expérimente tout de même un jour lors d’un 20 kilomètre avec des amis. J’ai mangé trop tôt et pas assez : l’hypoglycémie guette, la fatigue aussi, la tête tourne et je souffre pas mal. Finalement, je cours pendant les 10 derniers kilomètres uniquement sur le mental, à tenter d’oublier l’énorme manque d’énergie, sans trop ralentir. Peut-être devrais-je retrouver ce mental le jour J…

A côté de cette préparation mentale et physique, on oublie pas non plus les petits à-côtés : l’achat d’une nouvelle tenue de course, notamment pour s’entraîner l’hiver et ne pas attraper de maxi crève, et puis, une nouvelle paire de chaussures, à laquelle il va falloir s’habituer le plus rapidement possible ! Ouais, faut raquer quand on veut courir…

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11108237_10153244342929429_8225288152920357913_nMerci encore à Louisegoingout pour ses photos prises sur les quais de Rouen.

Et maintenant ?

J’ai l’impression d’être face à une montagne. Mais pas tout nu et avec le froid aux fesses, non. J’ai des outils, mais la question est de savoir s’ils seront suffisants pour la gravir. Aurai-je également la sagesse de ne pas me laisser entraîner par la vitesse des autres coureurs le jour J, de conserver mes forces au début de la course et courir un peu en dessous de ma moyenne pour m’économiser ?

Ce Marathon est, bien sûr, un petit quelque chose que je veux me prouver. Un petit objectif de trentenaire, histoire de se dire qu’on reste dans la course. Préparer quelque chose sur le long terme et, ce, régulièrement n’est pas quelque chose dont j’ai l’habitude. C’est une belle leçon pour moi.

Voilà les amis, c’est un peu de blabla, mais c’est important pour moi, et peut-être également pour ceux qui sont dans la même situation, avec une grosse course à préparer, ou souhaitant, un jour le faire. Il ne me reste plus qu’à espérer réussir cette épreuve et prendre le plus de plaisir possible le jour J ce qui est tout de même le principal ! Plus de 42 kilomètres dans la plus belle ville du monde, quand même ! Espérons que le beau temps soit au rendez-vous.

En attendant, si cela vous intéresse, vous pouvez consulter mon compte Runtastic, vous amuser à comparer mes courses (certaines ont été faites sans l’appli et ne sont pas répertoriées) et surtout, me soutenir en direct le jour J, via le site, en espérant que la batterie de mon iPhone tienne le coup pendant un peu plus de 4 heures !

De plus, vous pouvez me suivre sur Twitter, et également me faire gagner un dossard pour l’édition 2016, en twittant mon pseudo (@caliken) et les hashtag #Run42 et #BelieveWithSe
! Suivez ma progression dans ce marathon 2.0 ici !


1 comment

  1. Dylan55102 avril 19, 2015 12:43  

    Bonne chance Calikou, tu a tous mon soutien ! Personnellement je serai incapable de courir pendant autant de kilomètre (faut dire que moi et le sport…)

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