[Zic – Découverte] Hooverphonic : Ôde au voyage intérieur

Le meilleur moyen de locomotion

S’il y a quelque chose que j’aime dans la musique, c’est voyager. Voyager de l’intérieur, voyager sans mouvement, voyager sans bouger…  Me viennent soudain à l’esprit Travelling without moving, le titre du troisième album (et d’un morceau) de Jamiroquai ou encore Voyage Immobile d’Hocus Pocus. Deux titres de deux groupes que j’adore. Tout est lié, toujours…

Aujourd’hui, je vais vous faire découvrir (ou redécouvrir) Hooverphonic. Il parait qu’ils font du « trip-hop ». Peu importe la définition : c’est planant, c’est beau et ça fait voyager l’esprit, l’âme et le cœur.

On assimile souvent nos découvertes (musicales ou autres) à un moment de notre vie et de notre expérience personnelle. Et lorsqu’on réécoute un morceau, il n’est pas rare de se rappeler du premier instant où on l’a entendu, ou bien d’un évènement particulier qui s’est produit à ce moment là. En ce qui concerne Hooverphonic, il y avait cette musique étrange pour une publicité sur l’autoroute française (WTF ?) au début des années 2000, et je suis tombé dessus un jour par hasard. Ça a été alors le début d’une très longue recherche, car je n’avais aucun moyen vraiment pratique pour trouver d’où venait ce son. Qui plus est, à l’époque, Shazam, et autre petites applications permettant de retrouver une chanson en la faisant écouter à son smartphone, n’existaient pas. D’ailleurs, les smartphones eux-mêmes n’existaient pas, c’est pour dire… Après de longs mois de recherche, de croisement d’indices et de visionnages de ladite pub, je trouvai enfin mon bonheur et la réponse à mes questions : il s’agissait du groupe Hooverphonic et de leur tube : Mad About You.

Synesthésiquement votre…

Quand je la revois, c’est vrai que la pub n’est pas si géniale, mais à l’époque, plusieurs éléments me faisaient déjà adhérer au concept : la nuit, le voyage, symbolisé par l’autoroute, l’ambiance, les grands espaces : tous ces éléments indescriptibles que l’on peut ressentir, enfant ou pas, en voyageant, notamment dans une voiture. Le genre de souvenir diffus, pas facile à exprimer, mais que la musique va parfois tirer de nos entrailles pour mettre, non pas un nom dessus, mais quelques notes. Si on regarde l’image que j’ai mis en début d’article, on retrouve ça parfaitement. Un arbre, un chemin, une obscurité… bref, un peu comme dans un rêve ; quelque chose d’indéfinissable qui nous rappelle des souvenirs enfouis, profondément. Des sensations qu’on ne saurait expliquer, mais qu’on aime garder en nous, qu’on conserve et qu’on vit intérieurement, capables de nous faire voyager à travers les souvenirs et les émotions. Pour faire court, on appelle ça la synesthésie.

Les musiques d’Hooverphonic sont planantes et accompagnées d’une voix magnifique, celle de la chanteuse Geike Arnaert qui restera dans le groupe de 1997 à 2008 et qui incarne véritablement l’âme d’Hooverphonic (j’aime bien les autres chanteuses, notamment la première, Liesje Sadonius). Si Mad About You (le morceau de la vidéo sur l’autoroute) est interprétée par Geike, la suivante, Inhaler (une de leur première création issue du premier album : A New Stereophonic Sound Spectacular), est chantée par Liesje… De beaux grains de voix, hein ? (Notons également que certaines chansons sont interprétées par un des musiciens et que ça rend également très bien !) Écoutons ! 


Quel album choisir ?

Je ne saurais vous dire, bien que mon cœur penche volontiers pour les premiers, notamment Blue Wonder Power Milk (1998), The Magnificent Tree (2000) qui contient le tube Mad About You et Hooverphonic Presents Jackie Cane (2002). Je dois avouer que je connais moins bien les derniers albums avec la dernière chanteuse, Noémie Wolfs, mais je ne demande qu’à me replonger dans cet univers musical ! Allez, hop, un autre morceau, Out of Sight que j’apprécie beaucoup. Ici, dans sa version clip (la version album est encore meilleure, selon moi).

Cours chercher bonheur !

Je ne vais pas vous faire un dessin : vous connaissez les nombreuses plateformes d’écoute de musique gratuite, histoire de vous faire un aperçu encore plus précis de ce groupe que j’aime tant ! Pour le reste, je vous conseille les versions albums CD, parce que bon, si vous êtes comme moi, vous préférez peut-être encore les versions « physiques » avec les jaquettes, la tête des musiciens, et ce petit aspect bibliothèque qui permet d’avoir des discussions sympa quand quelqu’un viens chez toi : « Oh, tu connais ce groupe, c’est trop bien » ou « Ah, t’écoute ça ? Bon, bah salut ».

On va terminer sur une anecdote : pourquoi le groupe s’appelle Hooverphonic ? Et bien, selon Wikipedia mes sources, le premier nom du groupe était « Hoover », puisqu’un de leurs amis trouvait que leur musique ressemblait au bruit d’un aspirateur… (sympa). Pour ne pas avoir de soucis avec la marque d’aspi du même nom, ils y rajoutèrent « phonic ». Un peu d’humour ne fait jamais de mal.