L’Armada de Rouen 2013. Ho hé du bateau !

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Je vous en ai déjà parlé je crois, mais il y a quelque chose que je déteste vraiment dans notre société, c’est le communautarisme. Je n’ai jamais compris ce plaisir que l’on éprouve à être né quelque part. Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part disait Brassens. J’aime les cultures différentes. J’aime quand les gens utilisent leurs différences et leurs origines pour se trouver des similitudes et se découvrir. Pas quand ils les transforment en excuses pour se déchirer et se faire la guerre, ou pour revendiquer des notions d’égalité ou de justice uniquement pour leur groupe, leur pomme, leur communauté. Par exemple, une violence contre un être humain, quel qu’il soit, est inacceptable, qu’il soit noir, blanc, de sexe féminin ou handicapé, et le fait qu’on s’insurge contre une violence parce qu’elle est faite contre une communauté ou une particularité a le don de m’énerver, car on occulte, en quelque sorte, la violence elle-même, celle d’un être humain contre un autre être humain. En tout cas, voilà ma vision des choses. Un peu… non, beaucoup idéaliste, le petit CaliKen oui, je l’admets.

Drôle d’introduction pour parler de l’Armada de Rouen, et pourtant, c’est à tout ça que j’ai pensé lorsqu’elle s’est terminée. Cette étrange nostalgie qui m’a traversé lorsque le dernier bateau est partie au loin, le dernier jour, franchissant le pont Flaubert, levé pour l’occasion… Cette sensation d’avoir rencontré des gens venus de tant d’horizons différents… Mexicains, Russes, Suédois, Français, Portugais, et tant d’autres… Ces moments où l’on se dit que, peu importe à qui on a à faire, il est juste de la même espèce que nous et cela nous suffit. Le reste n’est qu’un verni rajouté par les hommes depuis des lustres, mais qui ne change pas grand chose au fond. On est des humains, c’est suffisant pour nous rapprocher, non ?

L’Armada de Rouen, pour moi, c’était ça. Visiter des bateaux, voir des feux d’artifices, sentir l’énergie et le mouvement de la ville étaient des expériences super agréables, mais ce n’était rien par rapport à ce sentiment de proximité avec les gens. Je repense à la course de l’Armada du Samedi matin avec les marins de toutes nationalités qui nous rejoignaient, les Mexicains qui revenaient dans leur bateau les bras chargées de fromages qui puent et de camemberts franchouillards, les rues animées et décorées de drapeaux de toutes nations… Un sentiment d’universalité m’a envahi, et en ces temps où on nous apprend à penser chacun pour sa gueule, cela fait du bien.

Et si vous voulez des détails, des belles photos et en savoir vraiment plus sur l’Armada, et pas seulement sur les états d’âme d’un blogueur à l’esprit torturé, je vous conseille d’aller cliquer ici, vous en apprendrez beaucoup.

Armada

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