Le sport, une drogue dangereuse.

En week-end avec des amis, pour fêter nos 40 ans respectifs, j’ai eu une sorte d’illumination : le sport, c’est mal. Je t’explique, en 5 points, pourquoi il faut absolument arrêter de faire du sport, la 4ème photo va te surprendre.

1 – COURIR REND BÊTE

Durant ce week-end, je peux te dire que j’ai tisé. Oh oui, ma petite Ghislaine. L’alcool a coulé à « Flo », (tu l’as, tu l’as ?), et la nourriture grasse était présente également en quantité. Raclette et whisky : des ingrédients pour une soirée réussie. Un super moment entre potos, pour se rappeler qu’on vieillit et qu’on s’aime. Pourtant, le lendemain,  j’ai été courir, en rond, longtemps. Spoiler, on se sent mieux après avoir couru qu’après avoir bu. C’est bien la preuve que courir est une drogue extrêmement dangereuse et qu’il faudrait l’interdir.

2 – LE MONDE À L’ENVERS

Blague à part :  je vais pas tergiverser et continuer cette énumération débilos ! Mais effectivement, le fait d’aller courir deux matins sur trois durant mon week-end festif m’a sûrement fait passer, et je peux le comprendre, pour un hurluberlu auprès de mes potes. Faut-il être drogué pour aller s’enquiller une heure et quart de piste d’athlé à 9h00 du matin ! C’est vrai, que ça peut paraître surprenant. Pourquoi aller se mettre mal alors qu’on serait si bien au chaud à prendre le petit déjeuner tranquillou ? Et bien, parce que ça me fait un bien fou !

La société est fait de telle sorte, que certaines mauvaises habitudes s’ancrent en nous, alors qu’on devrait réfléchir de manière totalement inverse. Ce week-end, comme tant de personnes ont l’habitude (moi le premier)  : nous avons bu de l’alcool. Et, on le sait, pour la santé, l’alcool, c’est pas le top. Sur le court et le long terme, les dommages peuvent être plus ou moins graves. La liste est longue, mais bon, comme ça, au pif : atteinte des organes, réduction de l’efficacité du système immunitaire, risque accru de cancer sur le long terme, manque de vigilance, problèmes d’hypertensions artérielle, etc. Tiens, je rajoute la grosse déshydratation, parce que c’est un des très les plus flagrants quand on court après une cuite. Et la malbouffe, c’est sensiblement pareil.

Les risques du sport, notamment de la course à pied, sont un peu différents. Pour 99,9 % des gens qui la pratiquent (donc, si on excepte les sportifs pros qui peuvent avoir des complications à très haut niveau), on peut se retrouver avec une tendinite et quelques crampes, voire des blessures plus chiantes (déchirures musculaires et autre syndromes) si on manque de progressivité dans l’entraînement. AU MAX. Perso, quitte à choisir, je préfère aller voir l’ostéo que l’oncologue ! Pourtant, en France, et même dans le monde entier, il est plus facilement admis d’oeuvrer pour un beau cancer du foie que pour une crampe au mollet. Va faire un marathon ou un ultra-trail, et les gens te prennent pour un fou. Enchaîne les verres et les bouteilles, va te prendre une cuite de légende : t’es un héros. Boire, c’est normal, faire du sport, c’est l’exception. On va même aller plus loin, ne pas boire, c’est parfois presque mal vu. Faites le test de ne pas boire pendant une soirée collègues : de grandes chances qu’il y ait au mieux une phrase d’étonnement ou une blague maladroite qui fuse. C’est du vécu !

Finalement, en ce qui me concerne, un peu comme un remède aux excès de la veille, mes entraînements du matin m’ont purgé, et m’ont fait du bien. Et à une époque où on parle de plus en plus de bien-être et de santé, n’est-ce pas l’essentiel ?

3 – L’ÉTAT DES CHOSES

L’être humain n’est pas fait pour être sédentaire. Dans notre programmation génétique, nous sommes des chasseurs-cueilleurs : notre corps est fait pour bouger. Et la sédentarité tue ! Le sport devrait être la norme. Et pas seulement 30 minutes de marche par jour ! Ça, c’est le minimum du minimum les jours où on ne peut pas faire autrement. Tout le monde devrait bouger, beaucoup, et tous les jours ! Les bénéfices du sport sont nombreux et pas que pour être svelte et en forme !

Lorsqu’on pratique une activité sportive, le corps sécrète des hormones telles que l’endorphine, la dopamine ou l’adrénaline qui permettent de réduire le stress, améliorer la qualité du sommeil, diminuer les douleurs et agir comme un antidépresseur, c’est donc avant tout une source de plaisir.

(source : LE GOUVERNEMENT QUI NOUS MENT)

Santé mentale, diminution des risques de cancer, lien social renforcé quand on est en groupe : tout est bon dans le cochon. On va d’ailleurs s’arrêter sur un passage de la phrase en rouge. « …agir comme un antidépresseur ». Tu veux un peu de ma vie privée, Thérèse ? Entre nous, il y a un an encore, je prenais 4 fois plus d’anti-dépresseurs. Allez hop, un cacheton de 20mg d’Escitalopram tous les jours pour lutter contre la déréalisation, l’anxiété généralisée et la peur des gens d’origine portoricaine. C’est grâce au sport que j’ai pu autant réduire, et passer de 20mg à 5mg. En allant hausser naturellement mon taux d’endorphine, pour combler le manque des médocs, et, hop, comme par hasard, pour me sentir mieux dans ma peau, plus apaisé, plus en forme chaque matin. Un constat sans appel ! Le sport m’a permis de trouver un équilibre avec moins de médocs, et de gérer mes soucis persos et de santé mental plus facilement. Contre toute attente, le whisky et le saucisson n’y étaient jamais arrivé, et pourtant j’ai testé !

4 – CON-CLUSION

 

Alors, mon petit Rachid, la prochaine fois qu’on te dit que tu fais trop de sport, ne t’énerve pas. D’abord : essaie de comprendre pourquoi on te dit ça. Souvent, il suffit d’expliquer que ça nous fait du bien, et rappeler que le sport, c’est la santé, et que ça devrait être un automatisme, pour tout le monde. Tu as peur de perdre du lien social : boum, mauvaise réponse également. Tu peux aller faire du foot en club, taper sur des personnes en boxe ou t’adonner à l’escalade en sécurisant le baudrier d’une personne qui sera peut-être l’amour de ta vie ensuite. Oui. J’ai rencontré les habitués de mon club d’ahtlé à peine sortie de la période du COVID, et je peux te dire que, là aussi, ça a été salvateur. Je partage de supers bons moments avec eux et, crois-le ou pas, on prend beaucoup de plaisir à se prendre de bières ensuite. 

Comme quoi, tu vois, on reste des humains !