Le Fantasme Final – Première Partie. FF1 / FF2 / FF3 / FF4

 

J’en parlais dans un précédent article : j’ai décidé de faire tous les Final Fantasy. Et je dis « faire » et non « refaire », car c’est un immense pan de la culture vidéoludique pratiquement inconnu pour moi. Oui, je suis passé à côté du 7, n’ayant pas de Playstation à l’époque, et j’ai vaguement touché aux premiers, lors de la sombre époque où je jouais à tous les jeux du monde, en émulation depuis mon PC.

Bref, faisons cours : je suis en train de refaire tous les Final Fantasy, sur Switch. Et c’est un travail de longue haleine ! Pour information, je suis sur la version Pixel Remaster. Je n’ai pas eu l’expérience des premières versions sur Famicom, bien plus dans leur jus. Parler de tous les Final Fantasy, c’est assez velu, alors, si tu le veux bien, mon petit Mage Rouge, on va faire morceau par morceau. On va donc s’attaquer au 4 premiers opus, et c’est déjà pas mal !

Allez, c’est parti.

 

FINAL FANTASY I

 

Sortie en 1989, le premier FF est rugueux, avare en conseils et directives, et propose un scénario somme toute sommaire. Pourtant, il y a déjà des éléments assez originaux. C’est ainsi qu’on choisit dès le début de l’aventure la classe et le prénom de nos quatre protagonistes. Les combats s’enchaînent assez agréablement, et l’histoire, bien que simple, nous propose quelques rebondissements et quêtes intéressantes. 35 ans après, le jeu est toujours plaisant à jouer. Un peu comme si on retrouvait l’essence même du RPG japonais, avec déjà, de belles idées, comme la possibilité de faire évoluer sa classe de personnage (le Guerrier devient un Paladin, le Voleur devient un Ninja, etc). Les bases de la licence sont installées, et on sent bien qu’elles sont solides !

 

Le premier village, un des tout premiers moments du jeu. Mythique !

Les combats ne sont pas très complexes, mais assez plaisants

Réussir à mettre en avant l’aventure et l’héroïsme en quelques pixels : un vrai savoir faire de la part de Square Soft

 

FINAL FANTASY II

Je vais être honnête : après avoir terminé Final Fantasy I, le II m’est littéralement tombé des mains. Alors certes, l’histoire, bien mieux mise en avant, m’a tout d’abord intéressé. Mais c’est le système de la gestion de l’expérience, qui m’a totalement rebuté. Dans ce Final Fantasy, les personnages gagnent de l’XP en fonction de l’utilisation des armes et des magies dont ils se sont servis durant les combats. L’évolution n’est pas très visible, on la suit sur des barres d’XP, sans aucun chiffre. Plutôt opaque, cette progression m’a complètement perturbé, et j’ai mis le jeu de côté, pour passer directement à Final Fantasy III puis IV. Bien dommage car, en y revenant ensuite, j’ai apprécié ce jeu à sa juste valeur.

Oui, car, passé outre ce système d’XP un peu déstabilisant, FF II offre une dimension narrative bien plus étoffée que le premier opus. Même s’il reste maladroit dans certaines de ses approches, le jeu amène le joueur à enquêter via un système de mots à apprendre et à réutiliser lors des conversations. Une approche un peu sommaire, mais tout de même intéressante, surtout pour l’époque. Le scénario est, quant à lui, plus intéressant également, avec des héros déjà définis, et ayant leur propre histoire. Quelques rebondissements, des musiques toujours sympas et des combats agréables font de ce Final Fantasy II, un jeu que j’ai bien fait de redécouvrir, malgré un début difficile !

 

Toujours ces petites villes fortifiées

Les dialogues permettent d’apprendre des mots clefs à réutiliser plus tard

Les combats sont sensiblement les mêmes que dans le premier, avec, en plus, la gestion spécifique de la progression des armes et de la magie

 

 

FINAL FANTASY III

 

Final Fantasy III est le dernier opus à sortir sur la Famicom en 1990. Il met en avant un groupe de 4 héros, plus ou moins frangins, dont on choisit assez rapidement les classes en début d’aventure, un peu à la manière du premier Final Fantasy. Sauf que cette fois, ce FF est plus grand, plus fort, et va plus loin. Un exemple concret : pas très loin du début du jeu, on est amené à « sortir » de la carte du jeu. On s’étonne alors de se retrouver dans un continent immensément plus grand que ce qu’on pensait être, jusque là, notre monde, bien limité. Plusieurs fois, le jeu surprend par des pirouettes de ce genre. De même, les différentes classes de personnages, les différent véhicules, le monde souterrain, etc ! Ce troisième épisode prend réellement de l’ampleur, dans tous les sens du terme : une vraie petite pépite !

 

Les King Behemoth sont très forts.

Tout est plus grand dans FF III, même cette immense ville, découpée en plusieurs quartiers

Les chocobos, bien entendu ! 

FINAL FANTASY IV

Attention, on ne rigole plus ! Final Fantasy IV est le premier Final Fantasy sur la nouvelle génération de console 16 bits : la Super Famicom (en Europe Super Nintendo), et arrive, en 1991, avec de nouveaux graphismes et plus de mémoire. Un jeu plus long, avec un scénario bien plus développé. Très développé même, où le se centre cette fois sur le destin d’un héros particulier : Cecil. On sent que cette fois, les créateurs du jeu ont fait en sorte de vraiment bosser l’histoire du jeu, chargé en émotion et en rebondissements. On y rencontre de nombreux héros, avec des personnalités et des classes bien différentes, qui vont et viennent dans l’équipe au fur et à mesure du jeu. L’équipe se modifie au fur et à mesure de l’aventure, ce qui donne un rythme saccadé et très épique à l’histoire. L’arrivée d’un nouveau style de combat, l’Active Time Battle, qui restera ensuite dans la série, m’a vraiment désorienté au début. Il impose beaucoup plus de rythme dans les affrontements, puisqu’on ne peut plus attendre patiemment de choisir son attaque et d’attendre. Cette petite pression, déplaisante au départ, rend, au final, le jeu assez dynamique. Pour autant, je reste un défenseur du système « à l’ancienne ». On ne va pas cracher dans la soupe, ce FF IV est une vraie réussite et préfigure du bon pour la suite, pour moi, petit être fragile et innocent, qui n’a pas, au jour d’aujourd’hui, fait les autres Final Fantasy.

 

 

Le début du jeu commence sur un bateau volant, avec Cecil, le héros, et ses troupes.

Le système de combat s’enrichit, avec des techniques spéciales réservées à chaque héros.

Même s’il peut paraitre désuet aujourd’hui, le scénario est bien fichu, et riche en rebondissements.

 

 

ET APRÈS ?

 

On se calme mon petit Chocobo aux yeux d’argile. Je m’attaque à de véritables institutions maintenant. FF5, FF6 et FF7, rien que ça, vont me prendre du temps. Mais je compte bien les poncer, comme il se doit. Alors sois patient(e) et rendez-vous prochainement !