[Test] The Wolf Among Us (Xbox 360)

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Toujours un peu à la bourre (le cinquième et dernier épisode est sorti en Juillet 2014) CaliKen.fr ne pouvait pas, pour autant, passer à côté. La mode est aux sorties épisodiques, dont le contenu nous est distillé progressivement. A ce petit jeu là, les gars de chez Telltale Games sont les plus forts. Après nous avoir habitué à l’excellente série des Walking Dead, les voilà sur un autre projet : The Wolg Among US.

Il était une fois

Le jeu s’appuie sur l’univers de Fables, un comics qui relate les aventures des fables, héros des contes de notre enfance (le Grand Méchant Loup, Blanche Neige, Patricia Kaas, La Belle et la Bête…). Chassés par « l’adversaire », un vilain dont on ne sait pas grand chose, les fables se réfugient dans notre réalité, plus précisément à New-York. Une micro-société s’y est mise en place depuis des centaines d’années, permettant de cacher les fables aux yeux des humains « normaux » et de les faire passer pour des personnes lambdas. Les héros aux apparences humaines n’ont donc pas trop de soucis à se faire. En ce qui concerne les animaux, comme les Trois Petits Cochons, l’affaire est plus compliquée. Il leur faut utiliser des sortilèges pour prendre forme humaine. Ces sortilèges ont un prix, et l’argent est une vraie difficulté pour les fables, certains ayant été contraints de quitter leurs royaumes dans la précipitation, abandonnant leur fortune. Dans ce climat complexe, où la frontière entre les good guys et les bad guys est ténue, un homme doit faire régner la loi et assurer la discrétion de ce microcosme : Le Grand Méchant Loup himself ! The Wolf Among Us nous met donc dans la peau de Bigby, nouveau Shérif en charge de maintenir l’ordre et résoudre les enquêtes les plus épineuses… Drôle de job pour un héros qui n’a pas souvent été habitué à être du bon côté…

twaufinaleLa loi, c’est moi

Gameplay

Le jeu reprend le principe de Walking Dead, à savoir, trois grandes phases de gameplay :

Les phases de recherche, en mode Point’n’Click, où l’on dirige légèrement le personnage, à la recherche d’indices et d’éventuelles interactions avec le décor.

Les phases de dialogue, dans lesquelles quatre choix s’offrent à nous, plus un cinquième qui est de ne pas répondre.

Les phases de baston, en Quick Time Event.

Autant dire que ces trois temps forts du jeu sont bien amenés, et l’on sent que Telltale Games a progressé, puisque les errances qu’on pouvait reprocher à Walking Dead, ne se retrouvent pas dans The Wolf Among Us. Les phases de recherche ne sont pas trop longues, les dialogues bien pensés et les bastons vraiment pêchues !

Hmmm, j’te pose des questions ou j’te tape ?

Chaque petit cercle propose une interaction avec un objet ou un personnage

Ambiance, ambiance !

Dès le début, par son étonnant parti pris graphique, que ce soit le choix des couleurs, le cell shading ou le chara design, le jeu nous happe. Le fond musical, léger mais obstinant, nous plonge lui-aussi dans cette étrange atmosphère. Qui plus est, l’histoire se déroule dans les années 80, avec tout ce que cela inclus (vieilles voitures, déco eighties) ce qui donne une certaine touche au jeu. L’histoire, quant à elle, est bien foutue et pleine de rebondissements, ce qui m’empêche de trop t’en dire, petit lecteur en quête de saucisson d’âne de sensations fortes. Pour résumer, on incarne le Grand Méchant Loup, alias Bigby, alias le Shériff de Fabletown, devant résoudre une enquête policière. Car oui, un fable a été tué, et dans cette petite communauté, ce genre d’événement est d’autant plus grave. Aidé de Blanche-Neige (!) Bigby va donc interroger, suspecter et vivre moults péripéties pour trouver l’identité du meurtrier. Et autant dire que son enquête va le mener très loin. Entre tensions entre fables, problèmes dans la communauté et nécessité de garder celle-ci invisible aux yeux des humains, le numéro d’équilibriste va être délicat.

Bigby a la classe, même dans les lieux les plus sordides.

Et alors ?

Je ne vais pas tourner autour de la biscotte, The Wolf Among Us est un coup de cœur absolu. De part son histoire, sa direction artistique et son ambiance, il m’a tout de suite conquis et obligé à acheter les 5 saisons à la suite. Qui plus est, pour une quinzaine d’euros, on se retrouve avec environ 5 x 2 heures de jeux… un bon rapport qualité-prix. Aux personnages attachants, on ajoutera également l’importance capitale des choix pris par le joueur qui influent largement sur l’histoire, bien que l’on retombe tout de même souvent sur ses pattes (de loup). Des décisions à prendre qui amènent d’ailleurs plus de différence dans le scénario que dans The Walking Dead, même si l’on sent que, lors des futures productions de ce genre, on peut encore aller plus loin.

Amoureux des belles histoires, surtout lorsqu’elles deviennent légèrement sales, mordus des polars et autres fictions policières, ou bien fans des productions de Telltale Games et de celles du même genre, vous allez rugir de plaisir.