Je suis plutôt jazz, disco, funk, pop, parfois chanson française et guitare acoustique, j’aime bien le trip-hop, la musique d’ambiance et lounge, mais alors là… Je vais vous parler d’un groupe qui ne devrait absolument pas me plaire. Et peut-être qu’il ne me plait pas. Mais en attendant, il est dans ma tête non-stop depuis une certaine soirée. C’est fou, c’est sale, c’est dérangeant, mais c’est génial. Ça s’appelle Die Antwoord.
Ils sont du Cap, en Afrique du Sud, et parlent à moitié anglais avec un accent chelou, à moitié afrikaans, une langue sud africaine très, très proche du néerlandais (Die Antwoord veut dire La Réponse). Ils, ce sont Ninja, le rappeur chétif à la gueule dégueulasse et au style rapide et syncopé, dont le timbre rappelle parfois celui d’Eminem, Yo-Landi Vi$$er, une chanteuse au look très spécial, assez maigre aussi, dont la voix rappelle les petites chanteuses japonaises à la voix enfantine, et puis plusieurs DJ’s. D’abord DJ Solarise, décédé aujourd’hui, et l’un des plus vieilles personnes atteintes de progeria, puisqu’il décèdera à 26 ans. Maintenant, c’est surtout DJ Hi-Tek qui fait les instrus techno/rap/complètement barrées du groupe.
Ninja, DJ Solarise, Yo-Landi Vi$$er, un mort.
J’ai pour habitude de décrire la musique que j’aime, d’expliquer ce qu’elle fait rejaillir en moi et essayer également de la définir d’un point de vue technique. Ici, c’est impossible.
-D’une, parce que je ne suis pas sûr d’aimer Die Antwoord, je le vis de l’intérieur, les morceaux me bouffent l’esprit et m’occupent la tête, comme une putain de drogue.
-De deux, parce que je n’y connais rien en rap, encore moins en musique électro, et que les deux se mélangent de façon chelou.
-De trois, parce que ce genre de musique ne me fait rien ressentir, aucune réelle sensation nostalgique, si ce n’est le souvenir d’une soirée un poil arrosée à comater à côté d’une enceinte qui crachait les morceaux du groupe pendant des heures à quelques centimètres de mon tympan.
Peut-être la raison de ma légère addiction à ces fous furieux. Du coup, je vous laisse avec deux vidéos. D’abord, Evil Boy, un morceau avec plein d’arythmie, de zizis et des monstres, et un rappeur qui fait parti d’une communauté où les enfants se font circoncire. Ne pas le faire équivaut à être un méchant garçon, un Evil Boy, et le mec chante donc le fait qu’il préfère garder sa kékette intacte et rester un Evil Boy Fo’ Live. Je crois qu’il rappe dans une troisième langue, le xhosa, et je ne saurais t’en dire plus. C’est fou. Le second morceau c’est un de leur tube, Enter the Ninja, avec leur DJ atteint de la progeria. Folie et style relative. Bon(ne) écoute/visionnage.
C’est tout à fait mon avis ! (J’ai partagé l’expérience des enceintes en même temps, c’est peut-être pour ça !)
Houuups !
Yo-Landi <3
J’ai le même syndrome avec ce groupe, pas mon genre du tout mais Baby’s on fire et I fink u freeky me transcendent… Les clips n’y sont pas pour rien à mon avis, j’ai toujours les chorés bien énergiques en tête en même temps que les sons