Jazz and alcool

 

Ok, j’avoue, ce billet est en rapport avec cette semaine et demi sans une once d’alcool dans le sang. Je n’ai pas fait ça parce que je me sentais mal physiquement ou parce que j’avais violé des animaux lors de ma dernière soirée, mais juste parce que je me suis dit que ces derniers temps, j’enchaînais les soirs festifs, alternant les petits états pompettes avec les grosses murgettes de compétition. Une sorte de répit pour mon foi.

Mais il y a, au delà de l’aspect désinhibant de l’alcool qui permet, à petite dose, à de grands timides comme moi, de se sentir un peu plus décoincé, quelque chose, dans des doses modérées, qui m’ouvre à un état de calme et d’ouverture très propice à l’écoute de certaine musique, dont le jazz, le funk et la soul.

Il y a des musiques pour lesquelles je n’ai pas le temps ou pas l’envie de me poser. Des standards de jazz que j’apprécie, mais qui me fatiguent le cerveau tant celui-ci est sollicité lorsque je les écoute. Et pourtant, mec, tu la connais cette sensation, quand tu t’habilles un peu mieux que d’habitude, que tu prends ta vision noir et blanc, et que tu écoutes un bon standard de jazz dans un café de Saint-Germain des Prés, ou chez toi, sur ton installation Hi-Fi de bourgeois, sans basse augmentée dégueulasse. Ouais, il est là, le petit feeling indescriptible, qui me fait enfiler mon vieux chapeau Puma, une veste un peu classe et sortir dans Paris, la nuit. Pas de Coltrane défoncé, mais un bon Dexter Gordon bien lent, un vieux Charly Parker des familles. Ou même un Michael Jackson d’ambiance, comme le magnifique Human Nature. Tu t’assoies, tu marches, peu importe, tu es calme, et tu ne fais plus qu’un avec la musique qui t’entoure comme un manteau super confortable. Dehors, il fait un peu froid, mais tu es au chaud. Le malt du sky me chauffe les oreilles, j’ai les paupières mi-closes, et le morceau d’Hooverphonic me fascine. Ouais, même le trip-hop bien calmos marche dans cet état.

Le calme, le repos, la vie quoi. *cymbales*