[Test] Hellmut : the Badass from Hell (Switch)

Au royaume des rogue-like, les habitants sont nombreux. La Switch n’est d’ailleurs pas démunie, des titres comme l’excellentissime Binding of Isaac étant sortis assez tôt sur la console de Nintendo. Pas vraiment mon genre de prédilection, j’ai pourtant pu me coller à Hellmut : The Badass from Hell. Et j’ai kiffé.

Bienvenue en enfer

Hellmut (appelons-le par son prénom) n’est pas totalement nouveau, puisqu’il est sorti en 2018 sur Steam. Sa parution récente sur Switch ne fait donc pas plus de vagues que ça dans la sphère vidéoludique.
Son principe n’a rien de révolutionnaire non plus, puisqu’il s’agit d’un rogue-like des plus simples, avec une succession de niveaux créés aléatoirement. Il n’est pas techniquement incroyable, son univers n’est pas des plus inoubliables, pourtant, on y revient, encore et encore, car ce jeu possède un pouvoir d’attraction diabolique.

Graphiquement, on est face à du pixel art sommaire. Les bruitages le sont tout autant, et les musiques ne resteront pas dans les mémoires. Quelques décrochages techniques arrivent même (un comble vue la réalisation) avec un jeu qui bug parfois et bloque d’un coup.

Rien de fou, mais alors pourquoi, pourquoi ce jeu est-il si diaboliquement addictif ? Je vais te le dire, Marie-Palourde, calme-toi.

Ça tire dans tous les sens et c’est rapidement le bordel, oui

Simple, mais efficace

Niveau gameplay, le jeu n’est pas révolutionnaire non plus. Et pourtant, pourtant, on ressent vite un petit truc très agréable dans les mains. Et ce n’est pas mon sexe, je te le jure.

L’originalité du titre : le héros peut endosser plusieurs transformations, à débloquer au fil de l’aventure, chacune ayant ses capacités.
Les armes sont assez sommaires, mais rigolotes. On bouge son personnage avec le stick gauche, on vise avec le droit, et on tire avec la gâchette droite, ce qui n’est pas forcément très pratique pour les petites mains, bien que l’on s’y fasse au bout d’un petit temps d’adaptation.

Bouclier, super mitraillette et robot tueur : avant d’arriver à ce niveau d’équipement, il va falloir batailler !

Pour autant, la maniabilité, l’ambiance générale et la courbe de progression rendent Hellmut rapidement très addictif.
On perd beaucoup, mais on recommence, on apprend, et on va de plus en plus loin, jusqu’à affronter son premier boss, puis, éventuellement, terminer le jeu. Et là, c’est l’extase.

Si tu aimes la bouillie de pixel…

On remet ça ?

Hellmut est bien équilibré et sa courbe de progression incite à l’entraînement.
Les premiers ennemis sont plutôt simples à dézinguer, mais rapidement, certains d’entre eux enchaînent les tirs, et on se retrouve rapidement face à des millions de boulettes à éviter. Il ne faut alors pas hésiter à jouer la technique dites de la « petite pucelle farouche » qui consiste à reculer en tirant, et revenir doucement vers les ennemis. 

La création aléatoire des niveaux rend la rejouabilité intéressante, quoique parfois frustrante, lorsqu’on se retrouve face à trop d’ennemis et des situations désespérées.
Pourtant, inlassablement, l’envie de continuer à jouer est là.

Si tu aimes les boulettes, à table.

Supplément d’âme

Au final, Hellmut : The Badass from Hell n’est pas le titre le plus extraordinaire de la Switch, ni même son meilleur rogue-like.
Pourtant, il possède ce petit supplément d’âme qui le rend rapidement très accrocheur et nous fait replonger encore et encore au cœur de son univers démoniaque. 

Je te laisse avec ce petit extrait vidéo, très parlant.

Bon