Beija

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Et voici une nouvelle interview musicale ! Et ça faisait longtemps ! J’ai la chance de connaître des artistes vraiment extraordinaires et atypiques, il est de mon devoir de vous les présenter. Extraordinaire et atypique : voilà deux adjectifs qui définissent vraiment l’artiste du jour : Beija. Harmoniciste, auteur et chanteur au parcours plus qu’original, Beija (diminutif du prénom « Beijaflor » littéralement « qui embrasse la fleur ») se dévoile aujourd’hui à l’occasion de la future sortie de son album. Je vous invite d’ailleurs à participer à son financement sur le site Kisskissbankbank.

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« …..Pour cet album, ce qui est génial c’est d’inviter les gens à participer au kisskiss, quel que soit le montant, c’est une aide très précieuse pour nous !…. »

Bonjour Beija, j’espère que tu vas bien !

Bonjour, je vais très bien merci.

Contrairement à d’autres artistes que j’ai pu interviewer, tu n’as pas commencé la musique très tôt. Tu as un peu touché à tout, tout en restant dans le milieu artistique. Différents métiers, différentes expériences, peux-tu nous en parler ?

Effectivement j’ai commencé la musique tardivement par rapport aux gens qui sont dans ce milieu. En fait, le sport a fait grandement partie de ma vie, jusqu’à mes 23 ans. J’ai pratiqué le volley en N3, entraîné une équipe féminine deux ans et gérer un volley loisir 5 ans. Concernant les arts martiaux : j’étais sur le point d’intégrer le SIK mais une blessure au genou a tout arrêté. Puis deux autres entorses aux genoux…

Tu pratiquais un art martial en particulier ?

Karaté Shotokan principalement. J’ai touché aussi au kung-fu et un tout petit peu au full-contact.

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« Concernant le mannequinat, c’est plus qu’une expérience. J’ai bossé 10 ans dans ce milieu »

Et le mannequinat ?

Concernant le mannequinat, c’est plus qu’une expérience. J’ai bossé 10 ans dans ce milieu et j’ai quasiment fait tout ce qu’un mannequin peut faire : corps, détails, défilés, éditos, mode, optique, coiffure, show-rooms …

Et de fil en aiguille, le petit et le grand écran ?

Ça c’est plus anecdotique mais oui … Grâce aux rencontres.

 

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« D’une certaine façon, je vis pour et par la musique. »

Et soudain, la musique ?

J’ai commencé la musique après mes études en maths pures, magistère et DEA spécialité arithmétiques à Orsay. Et l’enseignement fait partie de ma vie depuis que j’ai 13 ans. En tant qu’enseignant, j’ai commencé à enseigner dans le supérieur à 23 ans et j’enseigne encore dans le supérieur.

Tu réponds donc à une question que je désirais te poser, ce n’est pas principalement la musique qui te fait vivre ?

Non. C’est un mix de tout cela, si on parle financièrement. Mais la musique me nourrit spirituellement évidemment. Elle est essentielle à ma vie. Donc, d’une certaine façon, je vis pour et par la musique.

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« On peut dire que, globalement, j’ai tout appris sur scène ! »

Tu t’es réveillé un jour et tu t’es dit « et si je me mettais à l’harmonica ? » C’est peut-être un peu plus complexe, non ?

En fait je me suis d’abord acheté un saxophone. J’ai commencé à prendre des cours mais le prof ne m’a pas du tout plu. Comme j’avais acheté un harmonica en même temps, j’ai trouvé que c’était sympa de toujours pouvoir prendre un instrument dans sa poche ! Ensuite j’ai tout appris seul en m’amusant et en écoutant des CDs, des artistes…

Tu as appris par toi-même ? Entièrement ? Sans prof, sans bouquin ?

Par moi même. J’ai acheté un Dvd de Don Baker. Ensuite, j’ai acheté les transcriptions de morceaux du CD de Jean-Jacques Milteau avec les playbacks. Après, comme je tournais en rond, j’ai cherché une école sur internet. Je me suis retrouvé à l’Utopia, LE Club privé de blues de la capitale. J’y ai rencontré Greg Zlap, super harmoniciste et pédagogue, mais ce n’est pas à proprement parlé à l’école que j’ai appris quelque chose. Simplement, le fait de me retrouver là m’a permis de découvrir les Jam de l’Utopia dont le maître de cérémonie était Jerry Lee Marcel, et c’est sur la scène des Jam que j’ai vraiment commencé mon apprentissage… On peut dire que, globalement, j’ai tout appris sur scène !

Tu t’es lancé sur scène comme ça ? Sans appréhension ?

Après avoir travaillé tout seul dans ma chambre pendant un an… Je n’avais pas d’appréhension parce que les gens qui organisent la jam étaient sympas… et puis le contexte était sympa aussi. Je n’ai jamais vraiment eu l’appréhension de la scène.

Tu as un parcours assez semblable aux saxophonistes ou trompettistes noirs américains qui apprenaient à jouer de leurs instruments en autodidactes, c’est vraiment un parcours surprenant ! Du coup, je comprends mieux ton style très original à l’harmonica. Tu n’hésites pas à mettre des effets avec tes micros, à utiliser ton instrument au delà de ce que l’on attend de lui de façon « normale ».
Est-ce qu’un artiste t’a influencé dans cette façon de jouer ?

Pas vraiment mais je me suis inspiré tout de même de guitaristes. Hendrix, Jeff Beck, Santana… et j’adore Louis Armstrong et les vieux bluesmen comme James Brown ou Ray Charles.

Tu étais mélomane avant d’être musicien ? Je veux dire par là, tu as écouté tous ces artistes avant ou après t’être mis à l’harmonica ?

En fait je n’ai jamais vraiment écouté de musique mais je suis à l’écoute de toutes les musiques. Donc depuis toujours je suis réceptifs et sensible à la musique.

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« J’aime faire voyager les gens… »

Tellement réceptifs que tu as croisé, sur ta route musicale, de nombreux artistes talentueux. Tu peux nous parler un peu de quelques unes de tes rencontres ?

Oui bien sûr ! J’ai eu une rencontre et une collaboration avec Soem : c’était très intéressant car je me plaçais vraiment en tant qu’accompagnateur.
Marc Loy : une super expérience, un cd. Un super musicien et chanteur.
Et puis Romain Petite, Manu Vergeade, Irène Roussel
Beaucoup, beaucoup de monde. Beaucoup trop pour tous les citer. Des gens talentueux et de belles rencontres. 

De belles collaborations également sur cet album que tu es en train de préparer. C’est d’ailleurs la grosse information de cette interview. Tu peux nous parler de ce projet où tu ne feras pas que de l’harmonica, mais dans lequel tu chanteras également.

Mon premier album solo. C’est très symbolique pour moi  : une sorte de rite initiatique… C’est un premier pas qui est le début d’un grand chemin.

C’est un projet que tu prépares depuis longtemps ?

Pas vraiment. Mais ça a été un long cheminement pour arriver à ce stade : être prêt à me lancer dans la production d’un nouvel album. Cette production en soit n’a pas encore commencé, c’est une sorte de plat qui mijote depuis très longtemps et qui sera bientôt prêt à être dégusté !

Tu pourrais juste me parler rapidement des collaborations que tu vas faire  sur cet album et de tes futurs projets ?

Alors en fait je vais inviter des amis avec qui j’ai déjà collaboré. Des gens avec beaucoup de talent. Romain Petite, Manu Vergeade, Marc Lloy, Irène Roussel… Pas vraiment des collaborations, mais plutôt des invités sur mon album. En terme de collaboration je vais travailler avec une école de gospel : j’en parlerai un peu plus tard, ce sera plus de la black music, soul, gospel, blues, et un peu plus pop.
Là, c’est vraiment un album musique du monde.
Mon projet est de faire un album et un ou deux clips. J’ai également envie de jouer sur l’international : aller au Japon, à New-York. J’aimerais me faire connaître en tant qu’harmoniste, car c’est vrai que j’ai un style qui sort des sentiers battus. J’aime faire voyager les gens à travers mon instrument et les emmener dans des recoins insoupçonnés… avec cet instrument en particulier, car c’est vrai que j’ai un jeu un peu atypique.

Pour cet album, ce qui est génial c’est d’inviter les gens à participer au kisskiss, quel que soit le montant, c’est une aide très précieuse pour nous !

Beija, un grand merci pour cet échange et pour la découverte de ton parcours,  plus qu’original ! A très bientôt et bon courage pour ton album !

Merci à bientôt !

Pour participer au financement de l’album de Beija et obtenir encore plus d’informations, je vous rappelle que vous pouvez aller faire un tour sur sa page Kisskissbankbank.

On clôture cette belle rencontre avec la vidéo de présentation de Beija !

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