GTA V (Xbox 360)

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Voilà plus de deux mois que GTA V est sorti. Un temps bien nécessaire pour finir le mode solo, avancer correctement dans le Online, et, surtout, prendre le recul suffisant pour savoir ce que j’en ai réellement pensé. Une petite analyse sans prise de tête, en essayant d’être le plus concis possible. C’est tipar.

La technique avant tout, garçon

On va pas se leurrer. Ce qui prime avant tout, quand un GTA sort, c’est le concours de mesurage de kékette. Et vas-y que ma carte est moult fois plus grande que celle de l’ancien opus, et vas-y que la distance d’affichage du décor est ouf, et vas-y qu’on peut faire encore plus de choses qu’avant, que les décors sont trop beaux et que nos télé HD vont être encore plus HD qu’avant et que nos yeux saigneront devant tant de performance « técheuniqueu ». Au final, oui, GTA V est plus grand, plus beau, et même si on commence à être blasé de tout, force est de constater, qu’une fois encore, les mecs de Rockstar se sont surpassé. La ville est grande (peut-être moins impressionnante que Liberty City lorsqu’on la découvre dans le 4ème opus, pour la première fois) et la campagne est vraiment… comment dire… campagnarde. Le souci du détail, les divers appartements, magasins, petits recoins, sont le fruit d’un travail remarquable. Alors oui, parfois, on dénote quelques bugs, des textures un peu aliasées, des problèmes d’affichage… mais pour un jeu de ce calibre, sur une génération de console qui commence un peu à s’essouffler, il n’y a globalement rien à redire. Je pestera personnellement contre la conduite des voitures, beaucoup plus arcade que dans GTA IV, dans lequel on avait des véhicules plus lourds, et à la tenue de route plus réaliste. Mais rien d’alarmant non plus et, vue la folie de certains tracés, on peut la juger utile.

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Une carte immense, comme prévu, mais qui devient rapidement familière. Toi aussi tu vois un lézard vert qui se la pète accoudé à un tabouret rocher ?

Oui mais, un scénario décevant

J’avais été bluffé par la qualité d’écriture des derniers jeux Rockstar. Red Dead Redemption m’avait mis, à l’époque, la larmichette à l’œil. GTA IV, et son Niko Bellic, avaient réussi à donner une certaine finesse (oui oui, j’ai dit finesse) au scénario. Finalement, avec la folie de The Balad of Gay Tony, seul the Lost and Damned m’avait laissé de marbre, manquant de peps et d’intérêt. Du coup, j’attendais beaucoup du scénario et de la mise en place des dialogues de GTA V, d’autant plus que l’on retrouve cette fois pas moins de trois héros ! Franklin, Michael et le fou furieux Trevor sont dispos et interchangeables d’une simple pression de bouton, ce qui est assez cool comme principe. Pourtant, une pointe de déception m’est apparue progressivement au cours du jeu. Pourquoi ? Tout simplement parce que le scénario est mal exploité. L’intrigue est quasi inexistante et on se contente d’enchaîner des petites missions qui arrivent un peu comme ça, d’un coup, sans réel fil conducteur. Les emmerdes s’enchaînent pour nos héros, mais on peine à y trouver un véritable intérêt. Dommage, car l’histoire de fond et le passé commun de deux des trois personnages avait un gros potentiel, mais celui-ci est très mal exploité et surgit un peu comme ça, comme un cheveu dans une mousline. Les dialogues sont bons, dans la lignée des GTA, et les protagonistes sont bien fous, avec un excellent travail des comédiens/doubleurs. Du coup, il est d’autant plus dommage que le scénar’ ne suive pas. En effet, on se retrouve parfois avec des situations où l’excellentissime Trevor, véritable fou furieux capable de tuer le moindre mec qui prononce un mot de travers, obéit comme un petit chien à un type du FBI pour le besoin d’une mission (qui ne le concerne pas forcément). Tout ça nuit à l’immersion. Et tu sais que sur CaliKen.fr, on l’aime, l’immersion. Allez, ce n’est pas très grave, puisqu’on prend un malin plaisir à se créer ses propres délires, une fois dans le jeu, perdu dans le territoire de San Andreas. Mais petit bémol tout de même pour ce laisser-aller que je ne connaissais pas chez Rockstar. Dommage.

Un Online au fort potentiel

Qui, en 2013, ose encore écrire de tel titre ? «Un Online au fort potentiel». Mais meurs dans un feu, CaliKen. Vraiment ! Pourtant, c’est le mot qui me vient à l’esprit quand je pense à GTA Online, le mode multijoueurs en ligne de GTA V, sorti quelques temps après l’épisode « solo ». D’abord victime de nombreux bugs, de pertes de sauvegardes et de beaucoup d’autres soucis, le mode a rapidement pris une vitesse de croisière avec une très grande attention de la part des développeurs. Le principe est simple : on créé son propre avatar et l’on déambule dans Los Santos, au milieu de dizaines et dizaines d’autres joueurs VIVANTS. Les missions sont simples, au départ : courses, affrontements, missions en coop, petits braquages, etc. mais on débloque de nouveau modes au fur et à mesure de la progression de son personnage (et de nouvelles armes, de nouvelles coupes de cheveux, etc.). Car oui, tel un bon petit MMORPG, GTA Online propose au joueur de gagner de l’expérience et d’aller, petit à petit, jusqu’au niveau 100. Et autant vous dire qu’il parait bieeeeeeeen loin, ce niveau 100, car on level up avec lenteur et sagesse (de même que pour acquérir de l’argent, c’est long et douloureux). Du coup, on reste un max de temps sur le Online, sans s’en rendre compte, on tente d’avoir plein de caisses, d’aider des joueurs, d’en massacrer d’autres, de créer ou de rejoindre un crew, d’acheter un appartement ou un garage de luxe, et de faire sa petite place dans le monde impitoyable de Los Santos. Bref, une véritable réussite « vidéoludique », si vous me permettez l’expression. Non ? Tant pis.

Conclusion

On va la faire courte, GTA V est un bon jeu, mais il m’a un peu déçu, notamment à cause de son scénario mal exploité. Par contre, grosse surprise au niveau du Online qui ajoute, totalement gratuitement (aucun forfait, rien en plus à payer, et pas de Pass Online nazi) une nouvelle dimension au jeu, et de qualité ! J’applaudis avec les deux pieds.

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