Yoshi New Island (3DS)

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La douceur, ce sentiment diffus et insaisissable, lorsqu’on ferme les yeux délicatement. Cette sensation plaisante du doudou contre la joue, de la fraicheur de la couette lors d’un Dimanche matin interminable dans un lit douillet, du poil duveteux d’un chat, de la peau d’un bébé, d’une biscotte à la confiture de fraise ou encore d’une chanson de CaliKen. Allez Georgette, tu mets ton jogging mou, tu t’installes en tailleur sur ton tapis de gym, je vais te parler de vidéoludisme zen.

Une histoire incroyable

Nintendo sait manier les scénarios complexes et subtiles. Dans Yoshi’s Island sur Super Nintendo, une cigogne perdait non pas un, mais DEUX bébés. Et pas n’importes quels bébés : les frères Mario ! Un des marmots était enlevé par le vilain Kamek, sbire de l’infâme Boswer Junior, tandis que Mario était recueilli par des Yoshis, ces adorables dinosaures colorés. Dans Yoshi New Island la même cigogne PERD A NOUVEAU LES DEUX BÉBÉS, après s’être trompée dans sa livraison de gosses. Une fois encore, Bébé Mario, à dos de Yoshi, va devoir retrouver son bébé de frère. Quel pitch de fou mes amis ! Gros budget de Big N dans le salaire de l’«écrivain».

Bowser Junior tape son sbire/nounou Kamek. Une cigogne livre des bébés aux mauvaises adresses et les perd par plusieurs fois. Un dinosaure mignon pond des œufs métalliques dans l’eau et nage avec. Tout va bien.

C’est beau

Oublions l’ironie et soyons un peu plus sérieux. Yoshi New Island est beau. Certes, il n’apporte pas la claque graphique de l’épisode tout en craie et pastel sur Super Nintendo, ni le côté très patchwork des niveaux de Yoshi Story sur Nintendo 64, mais il est plaisant à regarder. A dire vrai, il s’inspire d’ailleurs plus de Island que de Story. Ensuite, tout ceci est très personnel, mais j’ai beaucoup aimé cet univers simpliste et enfantin, avec de petits clins d’œils et références aux précédents opus et à certains épisodes de Super Mario (je crois bien que c’est la première fois que j’ai vu des Goombas dans un jeu Yoshi, mais je me trompe peut-être). Alors certes, ça ne déchire pas la rétine en deux, ça bave un peu sur une 3DS XL, mais c’est bien mignon quand même.

On dirait que tout a été dessiné à la craie !

Une petite musique bien agréable

Oui, la musique m’a mis dans l’ambiance. Et pourtant, elle est assez minimaliste et reprend la plupart du temps le même thème, décliné en différents genres. Mais, étrangement, ça ne m’a point dérangé. Je me suis même surpris à jouer tout le temps à Yoshi New Island avec le casque vissé sur les oreilles, pour ne pas perdre une miette de musique, savourant même les petits cris des Yoshis, qui me font fondre de mignonnerie à chaque fois. Je devrais peut-être consulter.

Le petit thème bien sympa. (Pour info, l’intro du jeu reprend le thème de la version Super Nintendo)

Maniabilité

(Attention, ce paragraphe comprend des phrases préconçues utilisées à outrance dans la presse vidéoludique)

La maniabilité est un fer de lance des jeux estampillés Big N. Constat tout à fait inutile à faire, puisque le jeu a été développé par l’obscure et nippone société Arzest que je ne connaissais ni d’Eve ni d’Adam. Pourtant, on reste sur du gameplay aux petits oignons. Par contre, l’absence de la patte Nintendo se ressent dans d’autres domaines, comme dans le level design, trop simpliste, ou le gros manque d’originalité, défaut principal du jeu. Parce que, finalement, à part la possibilité de tirer des œufs plus gros, des œufs en métal, et quelques scènes plutôt moyennes (jouables au gyroscope) où Yoshi se transforme en véhicule : aucune nouveauté. On reste sur du repompé des épisodes Super Nintendo et N64, la surprise en moins. Dommage. On notera d’ailleurs un jeu nettement plus lent. Je m’en suis rendu compte en réessayant Yoshi’s Island version GBA en démat’ sur 3DS : beaucoup plus rapide et intuitif.

Yoshi est transformé en hélicoptère et doit récupérer un max de pièces et de fleurs. Une phase parfois bien relou…

Tout est dans l’esprit

Du coup, difficile de se dire que le jeu n’est pas ultra orienté pour les enfants. Plutôt facile, avec des niveaux sans grand intérêt, un gameplay simpliste et une histoire bébette… Et pourtant, si je peux concevoir que ça ne marche pas chez tout le monde, en ce qui me concerne, l’alchimie opère parfaitement. Yoshi New Island m’a happé. Alors, bien sûr, j’ai pris tout de suite le parti pris d’y aller à fond, de ne pas me contenter de finir bêtement les niveaux, mais d’essayer de récupérer les trois différents items : les pièces rouges, les fleurs et les étoiles. Là, ça devient un peu plus intéressant et l’on parcourt les niveaux avec un léger soupçon d’exploration, mais rien de folichon.

La 3DS XL Yoshi, sortie pour l’occasion. Recto/Verso

Alors oui, c’est bon

Mes critiques sont subjectives, je vous l’ai déjà dit maintes fois. Du coup, je vous conseille Yoshi New Island si vous vous sentez capables d’entrer dans son univers et de retomber en enfance, tout en lui pardonnant sa trop grande simplicité et son mode deux joueurs aussi inutile qu’inintéressant. D’ailleurs, une fonctionnalité streetpass aurait été bien plus appréciée, dommage !

Finissons sur quelque chose de crad’, c’est rigolol.

 

 

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