Tales of Arise (PS4)

Les amis, on va pas se mentir, l’époque est pas ultra réjouissante. Entre l’écologie, la pandémie et la connerie grandissante de l’être humain, c’est difficile de trouver un peu de réconfort dans les perspectives que nous offre ce bas monde. Du coup, perso, je me retourne vers des valeurs refuges. Des trucs que je n’avais pas fait depuis un petit moment d’ailleurs, comme les mangas, les jeux vidéo, ou les pornos slovaques.

Du coup, quand j’ai entendu parler d’un nouveau Tales of, ayant tellement kiffé l’épisode Tales of Vesperia, mon sourcil gauche s’est levé. Et puis, quand j’ai vu des tests le louer comme LE grand retour du RPG Japonais, LE meilleur Tales of, alors là, j’ai fait chauffer la carte bleue. J’ai acheté Tales of Arise.

Bien mal m’en a pris.

 

Bon début

Pourtant, les choses commençaient bien.

Le chara-design, bien que n’étant cette fois-ci pas assuré par Kōsuke Fujishima (comme ce fut le cas pour Symphonia ou Vesperia), est plutôt sympatoche, et l’intro du jeu, en mode dessin-animé, donne envie. Second bon point, l’histoire de base, sans être complètement dingue, a le mérite d’apporter un peu d’originalité. Elle met en relief l’histoire de deux peuples, dont l’un domine l’autre depuis trois siècles. Le héros du jeu fait parti des esclaves, et se lie d’amitié avec une fille étrange qui, quant à elle, est dans la team des persécuteurs. On commence donc le jeu avec pas mal d’intérêt pour la suite des événements. On observe le découpage du monde, divisé en plusieurs régions gérées par de vilains tyrans, on s’allie à la rébellion et on écoute le discours pas si manichéen que ça de son chef. Bref, ça démarre pas mal, mais…

On retombe cependant rapidement dans les travers habituels des animes, mangas ou rpg japonais : le héros sans attache, amnésique, avec un pouvoir qui s’adapte comme par hasard subitement à celui de la fille, leur relation chaotique au départ, le côté un peu naïf du héros… Les méchants sont caricaturaux, les dialogues sont épuisants, car le jeu est très (trop) bavard, et n’apportent pas grand chose, à mon sens, à l’intrigue.

Bref, un soupçon de « je m’en fou » s’installe très rapidement dès lors que je continue à jouer…

Moyen-Land

Bon, graphiquement déjà, sur PS4 classique en tout cas, le jeu ne m’apparait pas superbe, comme certains le vantaient. Les textures sont fades, rugueuses, les personnages figés, les décors d’un temps révolu… Les combats, toujours aussi dynamiques, et pourtant gros point fort de la série des Tales Of, deviennent rapidement bordéliques. On sent qu’on pourrait faire des choses intéressants, mais tout semble inutilement compliqué. Finalement, j’enchaîne les fights sans trop comprendre ce que je fais. Comme ça passe quand même, je ne m’aventure pas dans les côtés complexes du jeu. Les mille explications m’embrouillent plus qu’autre chose…

Le menu est vraiment pas excitant, et pas très clair

Je tente de m’intéresser alors à l’histoire, mais rapidement, l’avalanche de dialogues bavards, de personnages ultra manichéens (bien que beaucoup de joueurs disent que, par la suite, le jeu surprend…) et de méchants très méchants n’en finit plus de me braquer.

Les combats sont sympatoches mais rapidement bordéliques

Le jeu est à la fois classique, mais se prend la tête pour rien. Les menus dans tous les sens, la carte imbitable où je n’arrive jamais à savoir où aller… Bref, je pose la manette, je reprends le jeu quelques jours plus tard, je la repose, je le reprends une semaine plus tard, je bats le premier boss, puis j’abandonne. Pourquoi se forcer quand l’alchimie ne prend pas ?

 

Mauvaise recette ?

Je ne doute pas que Tales of Arise réussira à passionner certains joueurs. Les reproches que je lui fais auraient très bien pu marcher sur le Symphonia ou le Vesperia que j’avais adorés à l’époque. Sauf que là, mon expérience récente avec les jeux vidéo m’a peut-être donné envie d’avoir d’autres attentes. Peut-être suis-je devenu plus mûr, plus sûr de moi, agréable dans mon rapport à la vie, et solide comme un roc.

Le RPG doit-il forcément évoluer ? Pas forcément, mais il doit en tout cas savoir quel bord choisir, entre de véritables nouveautés avec quelques chamboulements, et une formule classique, mais maîtrisée. Je repense fortement à Dragon Quest XI, qui avait fait le second choix. Le jeu proposait une recette très classique, voire parfois un peu austère, mais parfaite dans sa réalisation et sa finition. On était face à un soft carré, qui ne prenait pas trop de risques, mais était très plaisant à jouer. Tales of Arise m’a laissé sur ma faim, et c’est bien dommage.

Comme j’aime bien ne pas avoir raison, je vous laisse avec l’excellente critique de Ex-Serv (un mec que j’ai découvert récemment, et dont je trouve les vidéos très intéressantes et posées) qui, lui, fait les louanges du jeu. C’est d’ailleurs cette vidéo qui m’avait fait envie… Comme quoi…