[Série] Black Mirror

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Aujourd’hui, petit lecteur au torse musclé tel un mirmillon des temps modernes, nous allons parler série.

Après avoir présenté, il y a quelques temps, des trucs sympas comme Penny Dreadful ou Sherlock, je vais maintenant vous parler d’une série qui voit sa quatrième saison débarquer chez notre sacro saint dealer de films et séries en tout genre, à savoir Netflix. Laisse-moi te dire quelques mots sur Black Mirror

Comme un miroir

Black Mirror est une série d’anticipation. Exceptés quelques épisodes flirtant vraiment avec la science fiction et un futur assez éloigné, la plupart des scenarii se déroulent dans un avenir pas si lointain que l’on peut estimer se situer entre dix et cinquante ans après notre époque. Le tout, se passant très souvent en Angleterre, car la série est anglaise, mais non friable

Gros avantage de la série : chaque épisode est indépendant. On peut tout regarder dans l’ordre que l’on veut. Les personnages changent, et si l’on retrouve parfois des univers proches, chaque histoire est unique.

Black Mirror, c’est un concept simple que l’on retrouve dans chaque épisode. On y présente une technologie qui devient rapidement l’élément perturbateur du scénario, soit par sa mauvaise utilisation, soit parce que l’humain, derrière, a pété un câble. En effet, plus qu’une série d’anticipation, la série se révèle finalement une critique de notre société. Un miroir de notre réalité. Oui. Mais un miroir qui ferait peur. Un miroir sombre. Un miroir noir. Tu as saisi Jocelyne ? UN BLACK MIROIR

Ok.

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L’épisode du jeu vidéo… peut-être l’épisode qui m’a le plus retourné le cerveau.

Malaisant

Il faut avoir le moral avant de regarder un épisode de Black Mirror. La série n’est pas gore, à peine violente, mais elle est terriblement angoissante et, pour reprendre un néologisme que les djeunz emploient régulièrement désormais : malaisante. On se retrouve face à l’humanité dans tout ce qu’elle a de pire. Les gens deviennent fous et la technologie n’est que la face visible de cette folie. Là où ça pique, c’est que l’on retrouve déjà des éléments semblables dans notre propre réalité. Smartphones omniprésents, réseaux sociaux totalitaires et violents, flicage permanent, applications intrusives… Black Mirror ne fait qu’exacerber des technologies déjà au point… Et c’est en ça que ça devient glauque… parce qu’on s’y croit.

Prenons pour exemple cet épisode où tous les citoyens notent tout et n’importe quoi, y compris et surtout eux-mêmes, dans un principe proche des avis Google ou Yelp, avec une note sur 5. Du coup, les gens qui ont une note générale élevée sont les nouveaux aristocrates, tandis que les reclus ont de mauvaises notes. Les tarifs des billets d’avion, par exemple, sont réduits pour ceux qui ont de bonnes notes et sont socialement acceptables. Et bien sûr, tout cela dérape rapidement : on suit l’histoire d’une femme très superficielle, qui se base à fond sur ce système de notation et qui va vivre une journée pourrie où sa note va peu à peu baisser et l’amener à faire n’importe quoi…

Je te laisse avec un petit teaser de la saison 4 qui vient de débouler il y a pas longtemps. Je me répète, mais vraiment : Black Mirror est à regarder quand on est blindé et solide, parce que si tu n’as pas le moral…