Je n’ai jamais été un grand fan de Sony. Je me vois plus volontiers Nintendo Fan Boy (mais émettant moults critiques, notamment à l’époque de la Wii), mais je n’ai jamais craché sur ce que faisait Sony. En fait, je me fiche un peu de la société derrière la console, tant que les jeux et l’ergonomie sont bons… J’ai beaucoup kiffé la PS2 et j’ai pris pas mal de plaisirs sur la PSP. Voilà maintenant qu’arrive la toute dernière console portable de Sony, la PS Vita. Un monument de design, de puissance et de tout un tas de trucs chouettes. La bête sort Mercredi. Et je ne l’achèterai évidemment pas.

Pour l’avoir testée au Paris Game Week, je me suis senti étrangement seul face à l’enthousiasme général. Belle et puissante, la PS Vita l’est. Agréable à prendre en main, interface assez intuitive… Je n’ai rien à dire sur la finition de la bête, ni même sur le line-up de sortie. Rares sont les consoles à proposer une sélection parfaite lors de leurs lancements, et la PS Vita sera tout de même accompagnée de quelques beaux titres, notamment de Uncharted (si je ne m’abuse).

Le jeu est une vitrine de la puissance de la console. Très beau, très fluide, assez intéressant à jouer… Il m’a cependant conforté dans mon sentiment : je ne vois pas quelles seraient les raisons qui me pousseraient à jouer à cette console. D’une part, les graphismes HD me frustrent, car l’écran, aussi large soit-il, sera toujours trop petit par rapport à une belle télé LCD ou Plasma de 80 centimètres. Le son, même en casque, rendra toujours moins bien qu’une immersion 5.1 pendant une partie de FIFA. Bref, en côtoyant le monde et l’univers des consoles de salon, cette console portable me frustre.

Loin de moi l’envie de n’avoir que du snack gaming dégueulasse sur console, à la mode Iphone. Je pense qu’il faut trouver un juste milieu que la 3DS commence à avoir, à l’image de la DS en son temps. Des jeux et une console sympa, mais pas hype au point qu’on n’ose pas la sortir dans le métro ou le RER. Des jeux plus ou moins longs, mais qu’on puisse arrêter d’un coup (un petit rpg mignon, un jeu de plate-forme, voire même un petit jeu d’aventure, mais pas une expérience à la limite du film interactif comme Uncharted).

J’ai l’impression que les mecs de Sony courent après la puissance, la technique, le multimédia, mais ils en oublient le jeu et le plaisir simple. Peut-être est-ce l’explication de l’échec momentané de la console au Japon. Peut-être saura-t-elle trouver un public plus averti dans nos contrées européennes et aux Etats-Unis. Wait and see !