Depuis que je consacre la plupart de mon temps de travail à la musique, j’ai pu me rendre compte de deux points.
-Plus ma culture musicale grandit, plus je me rends compte qu’elle est ridicule
-Je n’ai aucune vision empirique de la musique.
Concernant ce second point, je veux dire par là que je n’ai jamais considéré une oeuvre plus importante qu’une autre en fonction de sa place dans l’histoire, ou parce qu’elle a révolutionné un genre musical au moment de sa sortie, etc. Non. J’envisage la musique d’un point de vue extrêmement nombriliste et peut-être même nihiliste. Si je découvre un groupe qui parodie les Beatles avant de découvrir les Beatles, pour moi, il sera plus important. (J’exagère un peu, tu m’as compris, mais tu as saisi l’idée)
On est d’accord, pour un médiathécaire, ce n’est pas terrible comme approche. Alors je me soigne, je refais ma culture musicale, et je redécouvre des artistes immenses, par le début. D’abord pour les (re)découvrir, ensuite, pour comprendre en quoi ils ont été, ou pas, extraordinaires pour leur époque.
Par exemple, j’ai toujours bien aimé ce que faisait Claude Nougaro. Mais c’était dans les grandes lignes. Ces derniers temps, je me consacre plus volontiers au début de sa carrière, et plus j’écoute, plus j’adore.
Monsieur Claude Nougaro
Si l’on devait résumer le projet musicale de Monsieur Nougaro, si tant est qu’il en ait eu un, ce serait le suivant : mélanger habilement le jazz, les musiques du monde, surtout latines et africaines, et la chanson française, le tout, habilement parsemé d’une véritable poésie.
On connait Nougaro pour certains de ses tubes célèbres, comme Bidonville, Armstrong, le Jazz et la Java ou encore Tu Verras, mais je préfère te laisser avec la pluie fait des claquettes. Ce petit bijou, que j’écoute régulièrement avec ma petite famille (mon bibou en est vraiment fan) montre bien toute la poésie, la maîtrise de la fusion jazz et chanson française et la folie qui habitent l’artiste.
15 ans que Claude nous a quitté, et sa musique résonne encore.