Surcharge musicale, pas pondérale. Tu peux souffler, on parlera de l’obésité de ton petit frère ultérieurement. J’ai commencé ce billet Dimanche (et je le finis trois jours plus tard, oui, désolé), et le week-end, sur CaliKen.fr, on parle musique. C’est terrible mais c’est ainsi.
Comme en gastronomie ou même comme dans plein d’autres domaines divers et variés comme la course en luge ou la sculpture sur pain d’épice, en musique, ce sont souvent les choses les plus simples qui marchent le mieux. Beaucoup de très grands morceaux sont souvent très simples.
En musique on a souvent tendance à surcharger. Qu’on soit seul en MAO ou avec son groupe. Les raisons sont nombreuses. On se croit souvent maître du monde avec sa guitare, sa flûte à nez ou son Ukulele électro-funky. Alors, se contenter de faire une partie simple et un peu répétitive, ça doit forcément énerver les moins patients. On a envie de faire une performance, de tout déchirer sur un instrument et on oublie alors que ce qui prime, c’est le côté homogène de l’œuvre. Quand le tout fait un tout, oui, mais un tout qui va bien, plaisant à écouter, c’est là que c’est bon ! Parce que 10 instruments qui jouent chacun des parties complexes ensemble, ca devient vite de la soupe ! Il faut donc acquérir une certaine expérience, et être capable de kiffer non pas son propre jeu, mais tout le jeu de l’ensemble. Facile en groupe, plus dur, seul, devant son IMac, quand on doit faire une ligne de basse au clavier et qu’on s’ennuie pas mal.
Tiens, j’ai rien contre la j-pop mais c’est l’exemple typique qui pique. Mais sérieux, rester sur la chaîne de Nolife quelques heures vers 1 heures du matin, et je deviens mou et spongieux face à ce J-popisme. Quand j’entends toutes ces instruments, toute cette batterie qui va à font la caisse avec des riffs de gratte rapides, qui se veulent rythmés… et bah finalement ça donne juste une grosse soupasse. C’est Miles Davis qui le dit d’ailleurs : « La véritable musique est le silence et toutes les notes ne font qu’encadrer ce silence » alors, franchement, t’as vu, si Miles le dit.
Réussir à faire un bon morceau, qui groove, qu’on fredonne, qu’on retient, les trois séparés, ou en même temps, c’est ça aussi la clef de la réussite. Sans tomber non plus dans le minimaliste. Y a des morceaux trop simplistes qui me rebutent. Par exemple, pourtant fan de Queen, je n’ai jamais apprécié plus que ça le morceau Another one bites the dust, trop simple, trop axé sur un seul instru (pourtant j’aime la basse).
Voilà, c’est tout ce que je voulais te dire Lionel. Alors, prends ton instrument, et joues-en comme un portier grec.
Amour
Mouai plutôt d’accord, mais pas si simpliste que ça AOBTD. Parce que si la basse est simple et très présente. La guitare ne l’est pas tant que ça, et le chant pas du tout. Elle est simple dans l’écriture, mais pas simple à faire sonner. C’est ça la difficulté. N’importe qui ne peut la rendre aussi classe. 😉
Biz