Quelle belle découverte que cette courte série française (2 saisons de 12 épisodes d’environ 30 minutes) !
OVNI(s) sort des sentiers battus et nous a totalement happés, ma Petite Dame et moi-même, pendant quelques semaines.
La tête dans les étoiles
La série se passe en 1978. Didier Mathure, scientifique moustachu du CNES (Centre National des Études Spatiales) et extrêmement bien campé par l’acteur Melvil Poupaud est muté au GEIPAN, après avoir raté le lancement d’une fusée sur laquelle il a travaillé. Le GEIPAN, c’est une branche du CNES mise à l’écart, car regroupant d’étranges hurluberlus qui étudient les phénomènes aérospatiaux non identifiés.
Véritable placard pour lui, relégué à devoir rationnaliser et expliquer scientifiquement des phénomènes toujours explicables au public, Didier Mathure va peu à peu se retrouver pris dans une intrigue qui dépasse le cadre scientifique…
Quel scénar !
Quand je repense à la série, quelques jours après l’avoir terminée, ce qui me vient à l’esprit, dans un premier temps, c’est le fait qu’elle m’a tout le temps parue insaisissable. Chaque épisode m’a cueilli d’une différente manière, sans que je puisse anticiper ce qui allait se passer. Les réactions des personnages sont surprenantes, avec leurs erreurs, leurs maladresses, leur personnalité, et en ça, elles sont d’autant plus crédibles et naturelles. Rien que de savoir que la surprise nous attend à chaque épisode, avec un petit cliffhanger bien amené, régulièrement à la fin, ça marche !
Quelle ambiance !
L’ambiance de la fin des années 70 restituée par la série paraît très crédible : habits, objets, véhicules, actualités, etc. Qui plus est, les éléments d’époque, la plupart du temps, sont distillés de manière naturelle, sans surenchère. On est loin du côté un peu trop évident de séries qui usent et abusent de la nostalgie, comme Stranger Things, où les références sont trop lourdes et nombreuses.
Les personnages sont incroyables, portés par des acteurs au top, même s’il m’a fallu quelques épisodes pour leur donner du crédit. On a cette petite impression qu’ils se cherchent, au départ, ou bien est-ce le temps nécessaire pour s’immerger dans l’ambiance d’OVNI(s) ?
Bref, c’est drôle, c’est touchant, c’est simple sans trop en faire, et il y a, dans les mimiques et les mises en scène, une esthétique quasi bande-dessinée franco-belge. Ce n’est pas flagrant, mais plusieurs gestuelles des personnages, plusieurs scènes un peu absurdes et très photographiques m’y ont fait penser.
Quelle musique !
On ne peut pas conclure sans dire un mot sur la bande originale de la série. Déjà, le générique, simple, et efficace, et signé Jean-Michel Jarre, oui oui, et Tangerine Dream, nous met dans l’ambiance, avec une electro énergique et un peu désuette. Le reste est composé par Thylacine, qui décore la série de thèmes bien choisis, et permettant de faire le grand écart entre années 70 et notre époque. Léger, drôle et envoûtant, le fil musical se complète parfaitement avec l’ambiance de la série.