[Book’o’pif] Zelda le jardin et le monde

C’est dans une discussion entre ami sur le vétuste Facebook qu’a soudain surgi le livre Zelda : le jardin et le monde.

Séduit par sa couverture et son thème, je n’ai pas hésité à le quémander pour la fête des pères. Je suis comme ça : un homme qui ose.

 

Jardins Jardins

 

Quel lien entre les jardins et le jeu Zelda ? Pleins. Déambuler dans un jardin japonais, agencé comme une représentation du monde, en miniature se rapproche des premières esquisses d’un univers miniaturisé, dans les premiers jeux Zelda, vus du haut. De même, les errances du promeneur dans un jardin (qu’il soit japonais ou pas d’ailleurs) s’apparentent à celle du héros, via Link, dans le monde fictif d’Hyrule.

Voici un des nombreux raisonnement que l’on retrouve dans ce bouquin, mais, cela va plus loin, et il me serait difficile de vous dévoiler ici tout le sel de cet intéressant ouvrage. Intéressant, car il aborde ce jeu mythique par des approches assez inédites et fortes intéressantes. Force est de constater qu’on a, dès le début, l’envie de visualiser ces nombreux jardins japonais dont on nous parle, afin de comprendre, à la fois les efforts fournis par leurs créateurs, mais également les lier à l’univers des Zelda. 

Le Monde 64

L’ouvrage se focalise particulièrement sur un épisode charnière de la série : Zelda Ocarina of Time. Cet épisode est en effet le premier Zelda a représenter le monde en trois dimension, et oublie ainsi la représentation figurative par vue du dessus, pour peindre un monde plus réaliste. Et bien qu’à l’époque, la technologie soit encore balbutiante, on passe alors du jardin, représentation du monde, au monde en lui-même.

Qui plus est, chaque partie du livre est entrecoupée de descriptions et d’analyses des donjons de ce fameux Zelda Ocarina of Time, afin de mieux comprendre le travail des développeurs du jeu, et la révolution. Chaque détail y est décortiqué, et l’on comprend ainsi l’immense tâche de level-design des concepteurs du jeu, qui ont du à la fois réussir le tour de force de passer d’un jeu en 2D à un jeu en 3D, mais également, leur pédagogie pour rendre le tout accessible à des joueurs qui découvraient alors une toute nouvelle expérience.

 

Excellent

Zelda : le jardin et le monde, édité par Façonnage Éditions, est écrit par Victor Moisan et illustré par Alex Chauvel. On retiendra aussi l’excellente couverture de Michael Dandley. Riche en anecdotes et très intéressants dans son sujet, je lui reprocherai cependant ses quelques grands écarts parfois un peu scolaire dans l’approche. L’auteur met en avant ses idées et les justifie, et il me semble parfois, sans pouvoir vraiment le souligner de façon précise, que l’on se retrouve face à des éléments qui servent plus à justifier ses hypothèses et ses idées qu’à les prouver et les expliquer réellement. Je pinaille bien sûr, car l’essentiel du livre est d’une grande qualité.

Quand on voit à quel point le dernier Zelda, Tears of the Kingdom (sorti après l’ouvrage dont je parle) est d’une richesse est d’une intelligence folle, on peut se réjouir de la « cérébralité » de ce bouquin qui permet de réfléchir, tout en parlant de jeux vidéo.

A lire de toute urgence.