Allez hop, une nouvelle série. Cette fois, ça se passe sur Amazon Prime Video.
Super héros sociaux
Si les super héros existaient, seraient-ils en train de sauver des vies où feraient-ils des selfies avec leurs fans ? Seraient-ils contraints à chasser des braqueurs de banques ou travailleraient-ils conjointement avec l’armée ? Bosseraient-ils pour leur compte ou seraient-ils dans une entreprise à but clairement lucratif ? The Boys part de deux constats : les super héros existent, le capitalisme aussi.
Les 7, le groupe de super-héros stars de la société « Vought »
Adapté du comics éponyme, The Boys met donc en scène des super héros aux pouvoirs extraordinaires, mais à la personnalité aussi faible et corrompue qu’un membre de la ligue du LOL. Véritable parodie des comics, la série est surtout une satyre terrible de notre société, ou le paraître et le politiquement correct sont devenus les fers de lance des réseaux et du monde entier.
Sékoilistoire ?
Hughie est un jeune vendeur dans une petite enseigne hi-fi. Un peu loser, il semble cependant avoir une réussite : son couple. Sa compagne et lui semblent couler des jours heureux et parlent même de projets commun, les yeux dans les yeux, mains dans les mains, sur le bord du trottoir. Un peu trop sur le bord du trottoir d’ailleurs, puisque la petite amie de Hughie se fait violemment percuter par the A-Train, une sorte de Flash, héros ultra rapide. Quand je dis percuter, je dis ça :
Et là, la série commence. Déjà, en pitchant l’histoire : celle d’un pauvre type qui décide de ne pas accepter le chèque de dédommagement proposé par la société « Vought » responsable des super-héros principaux, « les 7 » dont fait parti le maladroit A-train, et se lance dans une improbable quête de vengeance. Mais surtout, en un coup, la série montre toute sa violence, sa folie, et son côté WTF : les super héros sont des connards incontrôlables, imbus d’eux-mêmes et plus dangereux que salvateurs.
Affrontement à coup de bébés lanceurs de laser. Oui, cette série va toujours plus loin.
Le reste n’est que pure folie, visuelle, scénaristique, où notre héros va s’entourer de type totalement loufoques, aussi gentils que mauvais, véritables antithèses aux supers-héros, mais tout aussi barrés.
Véritables bras cassés, aussi dangereux qu’attachants, aussi flippants que drôles, la petite bande à Hughie
Paradoxalité de la puissance
Parce que sous cet aspect bourrin se cache une très fine écriture et une vision du monde bien plus complexe qu’il n’y parait. Outre l’action et l’humour omniprésent, on notera un rythme très bien maîtrisé et surtout, une gestion des personnages et du scénario extrêmement intéressante. Les super-héros sont-ils tous des ordures ? Pas forcément. Et même les pires ont peut-être une explication à leur comportements. Pas vraiment de good guys, mais des gens face à des situations et des pouvoirs qui les dépassent le plupart du temps.
Ce n’est qu’une poignée des acteurs : ils sont extraordinaires.
On mélange tout ça, servi par un casting extraordinaire, et des acteurs et actrices qui interprètent parfaitement bien leurs personnages et on obtient une claque monumentale qui ne donne qu’une seule envie : que la saison 2 arrive au plus vite.
Allez, on se laisse avec la bande annonce de la première saison. Attention, ce n’est pas une série « tout public » !