[Test] Ni No Kuni – Le RPG à son sommet

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Face à une PS4 et une Xbox One qui ne m’attirent pas, et une Wii U surprenante, mais qui propose surtout des jeux Nintendo, je me console (attention, jeu de mot) en ce moment avec plaisir sur d’«anciens» titres de très grande qualité, de l’«ancienne génération». C’est ainsi que je découvre notamment le très beau catalogue de la Playstation 3, catalogue dont fait parti l’incroyable Ni No Kuni.

J’ai pour habitude de parler d’un jeu uniquement lorsque je l’ai terminé, mais là, vous me permettrez bien cette petite entorse à ce règlement. D’une part, parce que le jeu en question est extrêmement long, d’autre part, parce que je suis suffisamment avancé dans l’histoire pour savoir qu’il ne me décevra pas.

Ni No Kuni est splendide

Le cell shading combiné au design très réussi des héros font de ce jeu un véritable dessin animé interactif, centré sur des personnages attachants et charismatiques. L’impression de plonger et d’interagir dans une œuvre de Hayao Miyazaki est grande. D’ailleurs, le jeu est en parti développé par le studio Ghibli, à qui l’on doit justement les œuvres de ce grand réalisateur japonais. On notera la présence de véritables scènes cinématiques en dessin animé, entrecoupant le jeu à certains endroits, et n’ayant rien à envier aux meilleures productions du genre.

Les décors sont magnifiques, que ce soit lors des phases in game…

… ou lors des cinématiques en dessins animés.

Ni No Kuni est un bon jeu

Amateurs de RPG à l’ancienne, Ni No Kuni va vous régaler. Durée de vie extraordinaire, multiples donjons plutôt agréables à explorer, ennemis que l’on peut capturer, faire combattre ensuite et qui peuvent même évoluer comme des Pokémons, centaines de quêtes annexes : impossible de s’ennuyer au cours du jeu.

Votre premier familier !

Ni No Kuni possède un superbe univers

Porté par une bande son magistrale et entièrement jouée par l’orchestre philharmonique de Tokyo, le jeu nous plonge dans un univers féérique, proposant des allers-retours entre ce monde coloré et celui d’où vient le héros, beaucoup plus industriel et proche du nôtre. Rajoutons à ça des décors beaux et variés qui créent un univers cohérent. Quant à l’histoire, je vous laisse la découvrir par vous-même, mais les quelques minutes du début du jeu suffisent déjà à serrer le cœur…

Des héros fort attachants…

Ni No Kuni n’est pas parfait

Ni No Kuni est un excellent RPG classique, mais ce classicisme est également son propre (et seul ?) défaut. Ainsi, les combats, optant pour un style entre le temps réel et le combat RPG à l’ancienne, sont sympathiques sans être incroyables. Parfois un peu confus, avec des options pas vraiment accessibles, ils sont loin d’égaler le dynamisme de ceux de la série des Tales of par exemple, où le plaisir des affrontements équivaut à celui d’un vrai jeu de baston. De même, on pourrait reprocher à la production de Level 5 une trop grande simplicité dans certains domaines : peu d’armes et d’outils, un bestiaire pas si fourni et une intrigue intéressante, voire même assez touchante, mais tout de même assez simpliste.

Entre la gestion des familiers, des sorts et des objets, les combats sont un brin confus.

Pourtant, au delà de ces quelques écueils, Ni No Kuni reste un véritable chef d’œuvre, à la réalisation soignée et à l’ambiance enivrante. Un véritable plaisir pour tout fan de RPG nippon et/ou des oeuvres cinématographiques du studio Ghibli. La présence du grand livre de sort, pour ceux qui réussiront à trouver une version neuve, ajoute encore à l’immersion dans l’univers. Que dire pour conclure ? Qu’il s’agit certainement là d’un véritable rêve de gamin, d’une aventure longue et enivrante, qui permet, à toute personne ayant encore une part d’enfant en lui, de « jouer à un dessin animé » magnifique.