2011 a été une année très faible niveau lecture. Si on excepte quelques bandes dessinées chinoises un peu violentes mangas, et quelques (parfois gros) magazines, j’ai du finir deux romans… Bien maigre pour un bibliothécaire hein ? Et bien soit, j’ai fini il y a quelques jours un super bon roman, et je peux ainsi réactualiser l’incroyable rubrique Book’o’pif. Un roman trouvé au hasard (ou presque) et un petit avis CaliKenien dessus. C’est parti mon KIKI !

De part mon incroyable emploi, j’ai la chance de rencontrer des écrivains souvent très cools, de discuter avec eux et d’avoir leur dédicace. Hervé Hamon était le dernier d’entre eux, et j’ai vraiment apprécié ce Monsieur. Du coup, j’ai lu un de ses derniers ouvrages, si ce n’est son dernier, Comédie Musicale.

Je te fais le résume rapidos. Etats-Unis des années 50, Mac Carthisme à fond, chasse aux sorcières, atmosphère de délation pesante, bref, une époque où il ne fait pas bon être de gauche, et surtout pas d’extrême gauche, aux states. Le scénario n’a pourtant pas grand chose à voir avec l’actualité de l’époque, du moins, dans un premier temps, puisqu’il met en place cinq scénaristes, enfermés dans une villa (je résume, c’est un chouya plus complexe), engagés par un gros producteur afin de créer une comédie musicale de ouf malade.

Coupés du monde, de l’actualité, les cinq protagonistes (deux scénaristes, un dialoguiste, un compositeur et une jeune demoiselle, la véritable héroïne, qui s’occupe des « lyrics », c’est-à-dire les paroles des chansons) construisent peu à peu le scénario de leur comédie musicale. Extrêmement bien construite, l’histoire est donc à deux étages, puisque l’on suit à la fois l’évolution du scénario de cette comédie musicale, sa construction, et celle des héros, puisque la fameuse chasse aux sorcières va les rattraper, certains ayant des liens avec le parti communiste américain. Amours, tensions, trahisons… le tout dans un univers finalement assez peu pesant, car la comédie musicale en cours d’élaboration apparaît alors comme un moyen de s’échapper d’une réalité très stressante pour les protagonistes.

Je finirai ma petite critique sur ces protagonistes justement. Tous différents, tous assez travaillés, mais pas non plus à l’excès, très originaux, et avec beaucoup de caractère. On s’y attache très rapidement, surtout Lily, et son caractère bien trempé, et on est presque déçu de voir enfin le livre se terminer, surtout après la découverte de l’incroyable Don Miller…

Un roman que je vous recommande, très facile et très plaisant à lire !