Je sais pas toi, mais mon attraction préférée à Disneyland, ce sont les Pirates des Caraïbes.  Un peu de décor, un soupçon de sensations fortes, mais surtout, une putain d’ambiance. La moiteur, l’impression d’y être, la sensation de danger, de folie des pirates, et cette peur soudaine que le monstre mangeur d’enfant qui est en moi se réveille, tout me plait dans le cochon dans cette attraction.

Quand le film est sorti, le premier, je croyais à une grosse bouse. Surprise, folie, aventure, Orlando Bloom et Johnny Depp, ambiance retrouvée, petite musique des pirates, légère peur à la Disney, j’étais comme un enfant qui aurait retrouvé le placenta de sa sœur jamais née son doudou.

Mais la suite se gâte…

Et non, je ne suis pas mort, dit Barbossa, même si j’étais mort dans le premier épisode mais que j’étais un mort vivant, mort pour de vrai à la fin parce qu’il était de nouveau vivant et là en fait je suis de nouveau vivant grâce à une prêtresse qui est en fait la déesse des océans mais qui a été piégé dans le corps d’une femme par un marin maudit à tête de poulpe qui conserve son cœur dans une petite boîte et qui tue le héros à la fin et là je te spoile mais on s’en fout puisque de toute façon Orlando Bloom ne meurt pas vraiment puisqu’il tranche le cœur du méchant à tête de poulpe et en fait c’est Johnny Depp qui le fait mais c’est pas grave et là il devient le nouveau capitaine du Hollandais volant et il reverra sa meuf que dans dix ans mais c’est pas grave parce qu’elle a embrassé tous les mecs pendant les trois épisodes du film à part le singe et le perroquet et encore et en plus Jack Sparrow il a un père qui n’est pas vraiment le chef de tous les pirates mais un peu quand même et y a des pirates qui se réunissent parce qu’en fait ils sont organisés et ça on le savait pas au début y a des chinois et des mamies et un français pédé mais ensuite les pirates ils se battent contre les méchants de la marine et y a un tourbillon géant et les deux bateaux s’affrontent dans le tourbillon et les gentils-méchants gagnent et le méchant-méchant il reste dans son bateau qui explose de partout et lui il avance et ça fait « boum » « pschaou » derrière et devant lui et il avance en mode beau gosse alors qu’il est pas trop beau et ça se termine après y a Orlando Bloom qui dit au revoir à la fille qui garde son cœur  dans le coffre et lui il part et il reviendra que dans dix ans mais il est le capitaine du bateau avec des hommes poissons qui sont plus poissons parce que la malédiction est levée mais quand même il peut revenir que dans dix ans alors c’est un peu une malédiction mais une malédiction plutôt sympa cool de l’amour qui fait pleurer à la Disney.

Voilà. Maintenant, j’aimerais qu’on retrouve Kévin, 14 ans, qui a écrit le scénario de Pirates des Caraibes 2 et 3 et qu’on l’empêche de faire la même chose avec d’autres films, mais apparemment, je crois qu’on l’a encore laissé traîné et qu’il a réécrit le 4, mais je n’ai point vu le quatre alors…

KEVIN !