[Book’o’Pif] Ravage : René Barjavel

 

Aujourd’hui je vais faire très fort les loulous. Je vais vous parler d’un roman que je n’ai pas lu depuis dix ans, dont je n’ai que quelques souvenirs, mais auquel j’ai pensé lorsque j’ai réfléchi à une éventuelle fin du monde plausible en 2012. Là, tu te demandes pourquoi je vais écrire un billet aussi flou. Et bah.

Moi aussi.

Le Jeudi, on avait dit que je parlais plutôt littérature ou cinéma. Ce qui tombe plutôt bien, c’est qu’on est Vendredi et que je fais un peu ce que je veux sur mon blog. Alors déjà, pourquoi René Barjavel, et pas, par exemple, Jules Verne, qui est, en théorie (si l’on en croit mes études, hein, par exemple), l’auteur que je maîtrise le mieux, hein, pourquoi ?

Et bien déjà, jeune blanc-bec, je t’apprendrai que Jules n’est pas vraiment un auteur d’anticipation, ni même l’inventeur de la science fiction moderne, comme on l’entend parfois. Il parlait souvent d’inventions déjà existantes à son époque, et rarement d’inventions improbables. Un des rares romans d’anticipation qu’il a écrit, Paris au XXème Siècle, n’a rien de transcendant, crois-moi Jacqueline. Bref, (j’ai l’impression de devoir utiliser un copyright maintenant que je dis ce mot…), Barjavel est, pour moi, un véritable auteur d’anticipation. Et sa vision d’un Paris futuriste, bien qu’un peu complètement fofolle, repose cependant sur des idées vraiment bien foutues. On y retrouve donc une description de notre belle capitale complètement défigurée, en mode high-tech vue par un écrivain des années 40. Et puis, badaboum, par un hasard de par du hasard inexplicationné, l’électricité vient à disparaître. Enfin, à changer de composition et n’est plus utilisable. Pour toute une société bâtie dessus, on n’imagine pas l’horreur. Tout vole en éclat, les gens s’affolent, et le héros décide donc de fuir Paris. Critique de la modernité, de la dépendance de l’homme face à la technologie, retour à la terre, blablabla, je vais pas te faire une critique littéraire du truc.

Là où je veux en venir, c’est que je me suis dit, là, avec les récents évènements dont on a quand même très peu parlé (un camion qui sort d’une usine nucléaire avec des déchets radioactif sur lui, une erreur plus importante que d’habitude je ne sais plus ou, en France… et bien entendu, Fukushima, dont on ne parle plus du tout (mais qui continue à bien fuir et défoncer la planète) et bien… Imaginons que, comme l’électricité dans Ravages, les combustibles nucléaires (plutonium, uranium, yaourt danone) ne soient plus maîtrisable. Ou qu’un tremblement de terre globale fasse fuir ou péter toutes les centrales nucléaires du monde. La terre sous un immense nuage radioactive qui tuerait 75 % de la population (sur le long terme) et modifierait profondément les 25 % qui restent. Ça serait grandiose hein ?

2012 mon ami. Regarde-moi dans les yeux, je fronce les sourcils et tu as peur. Je prends une voix bizarre. DEUX MILLE DOUZE.


2 Comments

  1. Pithou septembre 23, 2011 8:21  

    Pourquoi seulement 2012 pour la fin du monde ? Normalement elle est prédite pour l’année prochaine chaque année depuis l’éternité des siécles.

  2. Pithou septembre 23, 2011 8:22  

    PS – les déchets nucléaire ne sont dore et déjà plus maîtrisables … il y en a une partie non négligeable dont on a perdu toute trace … et dans l’ex URSS, il manque une vingtaine de têtes nucléaires à l’inventaire.
    Youpie, youpie, alleluia !

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